Lutte contre le terrorisme en Afrique : La CEDEAO compte mobiliser un milliard de dollars US
Les chefs d’Etat de la CEDEAO ont tenu une session extraordinaire sur le terrorisme à Ouagadougou ce samedi 14 septembre 2019. Cette rencontre a connu la participation du Tchad et de la Mauritanie.
Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont décidé de lutter collectivement pour éradiquer le terrorisme et l’extrémisme violent dans la région. Le présent sommet avait pour objectif d’examiner les différentes initiatives pour prévenir, de lutter contre le terrorisme et de redéfinir les domaines d’interventions prioritaires pour endiguer l’expansion des attaques terroristes dans la région.
A l’issue de la rencontre, la CEDEAO a lancé un appel au Conseil de sécurité des Nations Unies à une résolution urgente de la crise libyenne « véritable foyer d’alimentation du terrorisme dans le Sahel ».
Issoufou Mahamadou, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, a indiqué que la communauté internationale avait un rôle prépondérant dans la lutte contre le terrorisme en Afrique.
« La communauté internationale a des devoirs vis-à-vis du Sahel. La communauté internationale ne doit pas détourner ses regards du Sahel. Souvenez-vous d’ailleurs, c’est elle qui est à la base de la crise libyenne dont nous subissons les conséquences aussi bien dans le Sahel que dans le bassin du lac Tchad. Ce n’est pas maintenant qu’il faut détourner le regard du Sahel et du bassin du lac Tchad. La communauté internationale a le devoir de participer à cette lutte pour sauvegarder ce bien public mondial que constituent la sécurité et la paix.
Nous insistons là-dessus. Il faut donc un mandat robuste pour la MINUSMA afin qu’elle puisse participer à la lutte contre le terrorisme. Vous savez que cette crise libyenne a été déclenchée en 2011. Nous, on était contre mais on ne nous a pas écoutés. Et on n’a pas pris les mesures nécessaires pour assurer comme on l’a souvent dit le service après-vente en Lybie. L’Etat a été dissout. Il y a eu un chaos. Et ce chaos a fait que toutes les armes qui étaient accumulées en Lybie ont été pillées et circulent dans le Sahel et le bassin du lac Tchad entre les mains des terroristes. Ça ce n’est pas de notre responsabilité. C’est la faute à la communauté internationale. Donc la communauté internationale ne doit pas détourner son regard du Sahel et du bassin du lac Tchad et doit assumer ses responsabilités », a-t-il signifié.
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Issoufou Mahamadou a également fait savoir que la situation en Lybie nécessitait une solution urgente. Les chefs d’Etat de la CEDEAO ont demandé la mise en place d’un envoyé spécial conjoint entre l’ONU et l’Union Africaine. Par ailleurs, les chefs d’Etat ont décidé d’adopter un plan d’action prioritaire sur la période 2020-2024 articulé autour de huit axes.
Il s’agit entre autres, du renforcement de la gestion de contrôle des frontières, des armes et des produits sensibles, de la lutte contre le financement du terrorisme notamment la lutte contre le trafic de la drogue et la mobilisation de ressources financières.
Ainsi, il a été décidé de la mobilisation interne d’un milliard de dollars américain. Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a précisé que la somme sera mobilisée sur une période de cinq ans et servira, entre autres, à des formations, aux équipements, à l’organisation des renseignements.
Le rendez-vous est pris pour la prochaine conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO pour le 21 décembre 2019 à Abuja au Nigéria.
Jules César KABORE et Noufou KINDO
Burkina 24
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