Ramadan 2020 au Burkina : Les musulmans ont prié contre le COVID-19 et le terrorisme
Les musulmans du Burkina Faso célèbrent, ce dimanche 24 mai 2020, l’Aïd El-Fitr, fête marquant la fin du Ramadan. Comme à l’accoutumée, plusieurs fidèles, munis de leurs tapis de prière, se sont rendus à la Place de la Nation de Ouagadougou pour la grande prière du jour. COVID-19 oblige, les masques, cache-nez, lave-mains, gel et solution hydro-alcoolique étaient également à l’honneur. La distanciation physique, quant à elle, était respectée, tant bien que mal.
Non ! Nous ne sommes pas en Arabie Saoudite comme pourrait le faire penser l’image ci-dessus. Nous sommes bien à la Place de la Nation de Ouagadougou où des milliers de musulmans ont sacrifié à la tradition islamique ce dimanche 24 mai 2020.
Des lave-mains sont installés au niveau des entrées principales. Le « mot de passe » ici se nomme cache-nez ou masque. Ceux qui n’en ont pas se rabattent sur les marchands ambulants. Certains peuvent saluer tout simplement la bonne volonté des organisateurs qui distribuent des masques à profusion.
Les tapis de prière sont, pour beaucoup, individuels. Cette année, en raison de la situation sanitaire, des nattes n’ont pas été déployées sur le lieu de prière. Malgré des tracés à la craie blanche, nombre de fidèles foulent aux pieds la mesure de distanciation physique.
Tous contre le coronavirus et le terrorisme…
Les forces de sécurité mobilisées autour de la Place de la Nation s’attèlent à se mouvoir pour le respect de l’ordre établi. Plusieurs personnalités religieuses, coutumières et politiques ont tenu à être présentes, notamment le Mogho Naaba Baongo; le ministre en charge des cultes, Siméon Sawadogo; le Maire de Ouagadougou, Armand Pierre Béouindé; le président de la communauté musulmane, El Hadj Abdoul Rasmané Sana; le Cheick Abdoul Hamid Zoungrana; le président du Parlement, Alassane Bala Sakandé; le Député Tahirou Barry; Mahamadi Koanda, l’un des caciques du CDP, entre autres.
Après un mois de jeûne particulier en raison de la pandémie de COVID-19, le carême musulman s’achève ainsi sur fond de lutte contre deux intrus principaux : le coronavirus et le terrorisme. A l’issue des deux Rakats du jour débutées vers 9h, l’Imam a prêché pour la santé et la paix au « Pays des Hommes intègres ».
« Je demande aux fidèles musulmans de fêter avec réserve »
El Hadj Mohammed Sourwila a indiqué que l’Aïd El-Fitr est une fête marquant la rupture du jeûne du mois de Ramadan, qui est célébrée le premier jour du mois de Chawwal, dixième mois du calendrier islamique. Mois d’abstinence, mois saint, mois de louanges, a-t-il prêché, le Ramadan a été une occasion pour les adorateurs d’Allah de multiplier les bonnes actions et de prier pour la cohésion et le bien-être au Faso.
« Je demande aux fidèles musulmans de fêter avec réserve, compte tenu de la situation sanitaire marquée par le COVID-19. Nous devons continuer de renforcer les prières. Nous devons surtout faire des efforts pour le respect des mesures édictées par les autorités sanitaires et gouvernementales », a recommandé l’Imam El Hadj Mohammed Sourwila, tout en énonçant l’importance de l’Aumône (Zakat Fitr).
Le leader religieux a encouragé les fidèles, qui en ont la capacité, de jeûner les six jours pour « accompagner » le mois béni. Clin d’œil a également été fait aux croyants des autres religions qui prient pour un Burkina meilleur, aux Forces de défense et de sécurité engagées dans la lutte contre le terrorisme et aux agents de la santé mobilisés contre le coronavirus.
Noufou KINDO
Burkina 24
Portfolio
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