Situation économique dans les Hauts-Bassins : Panorama des actions posées
En dépit de la crise sécuritaire et la maladie à coronavirus, le paysage économique de la région des Hauts-Bassins a connu un relatif changement ces trois dernières années, fruit de plusieurs reformes et stratégies définies dans le Plan d’Actions Prioritaires (PAP) 2018-2020 sous l’impulsion du Ministère du commerce.
Dans le cadre de son Plan d’action prioritaire (PAP), le Ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat Harouna Kaboré avait promis en mars 2018, « une batterie de mesures » qui a pour objectif d’aboutir à la croissance économique de la région des Hauts-Bassins.
Trois années plus tard, tous les secteurs d’activités ont connu une redynamisation. De l’amélioration de la capacité de production aux exonérations fiscales en passant par la lutte contre la fraude, le paysage économique présente un visage plus reluisant.
Des T-Shirts Made in Burkina
Bientôt, le Burkina Faso pourra confectionner des T-shirts avec des fils produits par la Filature du Sahel (FILSAH). La réalisation de ce projet a été facilitée par la révision du Code d’investissement.
Selon le Directeur régional du commerce, de l’industrie et de l’artisanat des Hauts-Bassins Sogh-Kélo, cette disposition de la Loi 038-2018/AN du 30 octobre 2018, portant code des investissements au Burkina Faso vise à accompagner les investisseurs (tant nationaux qu’étrangers) dans leurs efforts d’investissements à travers des incitations fiscales (fiscalité de porte et fiscalité intérieure) et des garanties pour les investissements.
Toute chose qui contribue à la création de richesses à travers une amélioration de l’employabilité des jeunes. «L’exonération fiscale prônée par le nouveau code d’investissement permet à l’entreprise de grandir. Déjà, la production des fils va créer 60 emplois permanents », assure le DG de la FILSAH, Abdoulaye Nabolé.
Dans la même lancée, Tropic Agro Cheem, une société de distribution de matériels agricoles va procéder à l’assemblage de tracteurs dans son usine sise à Loguofourousso. Une première pour le Burkina qui a longtemps importé du matériel de production.
Grâce à l’exonération fiscale prévue par le code d’investissement, plusieurs autres entreprises de la région des Hauts-Bassins ont renforcé leurs capacités de production. D’autres, à l’image de la Société de transformation d’anacarde (SOTRADA), ont vu le jour en 2020.
Déstockage des produits locaux
Le PAP a aussi permis la relecture des textes portant institution des Autorisations spéciales d’importation (ASI). Cette mesure conditionne la délivrance des autorisations d’importation à l’achat préalable d’un quota de marchandises Made in Burkina.
Selon l’économiste de la Direction régionale de la Chambre de commerce, de l’industrie et de l’artisanat Abubacar Coulibaly, l’Autorisation spéciale d’importer est soumise à une vingtaine de produits parmi lesquels figurent des denrées comme le sucre, l’huile et les pneus.
L’adoption de cette mesure a permis d’écouler 71% du stock des produits de la Société africaine de pneumatiques (SAP Olympiques) le lundi 30 septembre 2019 à Bobo-Dioulasso.
Création de grappes
Le Ministère du commerce a aussi procédé à la création de grappes mangue et karité.
C’est une stratégie de développement économique qui inclue la recherche, la transformation, le marketing et l’ensemble des maillons dans la chaine de promotion d’un produit.
C’est ainsi que le Réseau des productrices de beurre de karité des Hauts-Bassins et des Cascades, qui avait bénéficié de la dotation de matériels de production dans le cadre du projet Cadre intégré renforcé (CIR) en 2019, a doublé sa production annuelle de 300 tonnes en 2020.
Perspectives
Le secteur de l’artisanat n’est pas resté en marge de cette politique de croissance économique. Le Ministère de l’artisanat a organisé en août 2020 une rencontre avec les acteurs du pagne artisanal « Koko Dunda » dans l’objectif de sa labélisation à l‘image du « Faso Danfani ».
Pour assainir l’environnement économique du Burkina Faso, le ministère a procédé à la création de la Brigades mobiles du commerce (BMC).
Aminata SANOU
Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso
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