Les histoires insolites de Tanga : Il tue l’oiseau qui le sauvait
L’homme ignore parfois ce qui le maintient en vie. L’univers est un ensemble de liens qui transcendent très souvent notre entendement. Ce qui peut nous paraître agaçant ou bénin est souvent ce qui nous sauve. Voici l’histoire de Noaga.
Noaga est un jeune homme plein d’avenir. Il n’a que trente ans mais est déjà riche et prospère. Sa vie n’a pas commencé dans la joie. Au village, son père et sa mère moururent noyés alors qu’ils traversaient avec lui une rivière en crue. Noaga, qui avait alors 5 ans, fut sauvé par le piroguier, qui perdit d’ailleurs la vie. Le petit garçon se souvient de ce petit oiseau qui chantait sur l’arbre sous lequel il était couché.
Quelques années plus tard, Noaga sortit indemne miraculeusement d’un horrible accident. Il se rappelle de la forme qu’avait prise sa moto et également du même chant entonné par le même oiseau.
Le volatile était encore là quand sa maison partit en fumée. Noaga ne sut d’ailleurs jamais comment il avait pu s’extirper de son lit avant qu’il ne soit carbonisé. Le « fiuieuufuuue » du petit être à plumes retentit quand les médecins finirent de lui laver l’estomac après que sa femme lui a fait manger un « ba-benda » aussi délicieux qu’empoisonné.
C’était il y a de cela un mois. Et voilà que cette nuit, à 23 heures précises, le petit impertinent d’oiseau se permet de le réveiller par ses maudits cris. Noaga voit maintenant cet oiseau comme un messager du malheur. « Le tuer est la solution pour ne plus avoir de problème ». Convaincu, il prend son arme, sort de la maison, vise vers le lieu d’où viennent les cris de l’oiseau et tire. Silence. Puis, un bruit sur le sol, comme celui d’une noix de karité qui tombe, renseigne Noaga qu’il a atteint sa cible.
Mais il n’a pas fini de se réjouir qu’un camion, surgi de nulle part, embroche sa maison, à l’endroit où il dormait quelques minutes plus tôt. « Mais, j’ai tué l’oiseau de malheur ! Pourquoi… ». Noaga ne finit pas sa question qu’une branche de l’arbre se casse et vient le clouer au sol.
C’est la branche où était juché l’oiseau chanteur.
Votre serviteur Tanga ([email protected])
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !