Elections au Burkina : Une campagne électorale apaisée prônée par la CIL et la CNDH
A l’orée des élections de novembre 2020, il y a un besoin présent de renforcer la capacité des acteurs du processus électoral, sur les enjeux de la protection des données personnelles et du respect des droits humains. C’est donc dans ce cadre que la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL) et la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) ont initié un séminaire qui a pour ambition d’informer les acteurs du processus électoral, sur divers points comme la question des réseaux sociaux.
Le numérique occupe de plus en plus une place importante dans le quotidien des populations. Avec plus d’un million d’utilisateurs de Facebook, le Burkina Faso s’insère également dans cette dynamique. Cependant, l’utilisation des réseaux sociaux ne doit pas conduire à un laisser-aller.
« A l’heure où les technologies de l’information et de la communication connaissent une expansion exponentielle dans notre pays, la maitrise de nouveaux modes d’interaction appelle à plus de réflexion et de pro-action », a déclaré la présidente de la CIL, Marguerite Ouédraogo/Bonané.
Selon elle, plusieurs entorses aux règlementations sont observées. C’est donc dans l’optique de participer à l’installation d’une gouvernance vertueuse, que la CIL organise le présent atelier afin d’assainir l’univers des réseaux sociaux dans un contexte électoral.
« Ce séminaire ne peut qu’apporter une part significative supplémentaire à l’édification de la paix et du vivre ensemble dans la contradiction d’opinion philosophique et politique. Nous avons l’intime conviction qu’individuellement mais surtout collectivement, nous serons à mesure de semer dans les esprits et les comportements des utilisateurs des réseaux sociaux, les sentiments d’une appartenance commune et de construction de notre bien commun qu’est le Burkina Faso »
Marguerite Ouédraogo/Bonané
Sur le cas particulier de Facebook, Marguerite Ouédraogo Bonané préconise d’apporter des transformations afin que le réseau social soit un outil de consolidation du vivre ensemble et de la cohésion sociale. Et ce, dans un contexte de tensions multiformes en cette période pré-électorale.
Dans sa mission de contrôle des droits des personnes en matière de traitement des données à caractère personnel, la CIL peut s’appuyer sur la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH). Pour son président, le présent séminaire est aussi une occasion pour les différents acteurs de se familiariser avec certaines notions, afin d’exercer leur droit dans un environnement non violent.
Et sur l’importance d’une telle activité à 7 semaines du scrutin électoral, les organisateurs estiment que les périodes électorales sont souvent caractérisées par des atteintes aux droits humains. Aussi de multiples violations des données à caractère personnel sont-elles observées. C’est donc un moment propice à la CNDH pour décliner ses attributions.
« Un élection démocratique où il n’y a pas de liberté d’expression est une imposture. C’est un moment extrêmement important de débat. Si vous utilisez conséquemment les réseaux sociaux, vous pouvez vous adresser en même temps à plus de 100 000 personnes. C’est un outil formidable. Ce n’est pas parce qu’on est assis confortablement derrière son clavier que l’on peut tout dire. Notre souci premier, c’est qu’il y ait une quiétude sociale pour que le débat d’idées puisse se faire. Les élections sont un moment mais elles ne sont qu’un moment de la vie de la nation. A l’orée des élections, il est important qu’on fixe un certain nombre de garde-fous. La liberté est conditionnée par le respect des droits humains »
Newton Hamed Barry
Dans un contexte sanitaire et sécuritaire difficile, l’organisation d’élections pacifiques et apaisées est la priorité des Burkinabè. Et pour la CDNH, ce sont les acteurs du processus électoral qui doivent relever ce défi. A chacun donc de jouer sa partition pour l’atteinte des objectifs pour un Burkina Faso meilleur.
Du côté des responsables politiques, on apprécie bien la tenue de ce séminaire. « Nous apprécions positivement cette initiative parce qu’elle est très importante. Aujourd’hui les réseaux sociaux sont occupés par plusieurs milliers de personnes et il est important que ces réseaux sociaux ne soient pas des zones de non-droit. Que ce soit des zones où, il y a la liberté mais la liberté dans la responsabilité », a souligné Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF/RDA.
« On est donc d’accord pour le respect des règles. Tout en déroulant son programme d’activité pour les élections à venir, nous sommes engagés à avoir une campagne pacifique parce qu’il ne s’agit pas d’insulter ou de dénigrer les autres », a lancé le président de l’ADF/RDA.
Basile SAMA
Burkina 24
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