Burkina Faso : Le SYNATIC prône toujours la réintégration des agents affectés
Le Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Information et de la Culture (SYNATIC) a tenu ce 19 octobre 2020 à Ouagadougou une conférence de presse pour dénoncer la remise en cause de la liberté de presse et la liberté syndicale. Le syndicat réclame la réintégration des travailleurs « expulsés » des médias publics.
Le SYNATIC était face à la presse ce lundi 19 octobre 2020 pour dénoncer une fois de plus ce que ses responsables qualifient « d’agissements » du ministre en charge de la communication, Remis Dandjinou, qui veut, selon eux, diviser les travailleurs à travers des sanctions arbitraires.
Après avoir subi les affectations massives de 370 travailleurs, le SYNATIC dit regretter la réaffectation de plus d’une vingtaine d’agents dans les communes rurales le 2 octobre 2020.
« Les rédactions des Editions Sidwaya et la RTB ont vu leurs effectifs réduits de moitié pendant que le personnel aguerri est laissé au garage dans des DRH, des services d’archives, et au niveau des communes rurales. Les services techniques de la radio et de la télévision nationale souffrent du départ de techniciens qualifiés, parce que Remis Dandjinou a voulu chasser et casser du syndicaliste », a laissé entendre le secrétaire général adjoint du SYNATIC, Aboubacar Sanfo.
« Il n’est pas question pour nous de faire des concessions pour abandonner une partie des travailleurs avec qui nous luttons depuis 5 ans. Nous exigeons et nous maintenons la réintégration de l’ensemble des travailleurs qui ont été expulsés », a-t-il clamé.
Le syndicat estime que le processus ayant abouti à ces affectations jugées arbitraires n’a pas respecté les règles de l’art ; car il n’y a aucune raison valable qui justifie cela malgré le fait que les agents de la fonction publique soient tenus d’être disposés à servir la nation peu importe l’endroit.
Le Président du Faso et le Premier ministre interpellés
A en croire les animateurs de la conférence de presse, ce sont les responsables du bureau SYNATIC, des bureaux des sections et des points focaux du SYNATIC et le président de l’Association des Journalistes du Burkina qui sont en effet les plus frappés par les mesures arbitraires.
« Le premier objectif de ces affectations sanctions est d’abord de liquider le SYNATIC à travers ces éléments combatifs. On veut s’acharner sur les éléments combatifs pour qu’il n’y ait plus de revendications dans les médias publics. Le deuxième objectif est de briser la carrière des ingénieurs vidéo, des cameramen, des journalistes… qui ont été les plus déterminés dans la lutte. C’est ça les intentions inavouées et lugubres du ministre Remi Dandjinou et ses acolytes », a dénoncé Sidiki Dramé, SG du SYNATIC.
Les responsables du SYNATIC, qui disent n’avoir pas cessé de réaffirmer leur disposition au dialogue, ont tenu à interpeller une fois de plus les plus hautes autorités, notamment le Président du Faso et le Premier ministre, afin qu’une solution diligente soit trouvée au niveau de la crise qui secoue les médias publics depuis bientôt 5 ans.
Le bureau national du SYNATIC a terminé en invitant les travailleuses et travailleurs de la RTB et des Editions Sidwaya à rester mobilisés pour dire non aux affectations sanctions, aux tracasseries de tout genre et à la violation des libertés de presse et des libertés syndicales.
Flora KARAMBIRI (Stagiaire)
Burkina 24
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