Présidentielle en Côte d’Ivoire : Des affrontements signalés
Ce lundi 19 octobre 2020, des affrontements non négligeables ont été signalés dans plusieurs localités du pays y compris à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
A Bonoua (Sud-Est), ville d’origine de l’ex-première dame Simone Gbagbo, la couche a été remise mettant cette localité à l’avant-garde de la contestation anti-troisième mandat d’Alassane Ouattara. En effet, des barricades ont été érigées sur la voie principale qui est en fait une route internationale reliant au Ghana voisin et tous les commerces ont été fermés ainsi que les établissements scolaires de la ville.
Des affrontements entre manifestants et gendarmes ont conduit à la mort d’un civil des suites à une blessure par balle. Sa dépouille a été ensuite portée par ses camarades déterminés à le déposer dans la cour de la gendarmerie.
A Kotobi dans le Centre-Est du pays, les manifestants ont fait reculer les gendarmes et délogés plusieurs des leurs enfermés pour trouble à l’ordre public.
Ces manifestations sont consécutives à l’appel des leaders de l’opposition d’empêcher par tous les moyens légaux l’aboutissement du processus électoral en cour désigné sous le terme de « boycott actif ». Pendant ce temps, la campagne présidentielle ouverte depuis le 15 Octobre dernier se poursuit, le Rhdp du président sortant Alassane Ouattara et le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB investissement le terrain pour obtenir le plus important suffrage au soir du 31 Octobre 2020, jour du scrutin.
La Fesci rentre dans la danse et clarifie ses griefs
A Abidjan, la capitale économique ivoirienne, l’école a été totalement paralysée sous l’instigation de la Fédération Estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). Tout comme plusieurs villes de l’intérieur du pays, les élèves ont été priés de regagner leurs domiciles. Le Syndicat des Enseignants Catholiques de Côte d’Ivoire (SEDEC) a décidé de la fermeture des établissements et écoles du diocèse d’Abidjan pour la journée du 19 octobre.
Les responsables de la FESCI justifient cette grève par le refus du gouvernement de trouver un cadre de dialogue afin de trouver des solutions à leurs revendications parmi lesquelles la suppression des frais annexes et des frais COGES, la réintégration de 62000 élèves soupçonnés de fraudes au BAC 2019 et aussi le paiement des bourses des élèves.
Les responsables du syndicat des élèves et étudiants ont indiqué que leur mouvement devrait s’étendre sur 72 heures et y renonceront uniquement après la satisfaction de leurs revendications par le gouvernement.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire
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