Convention des Nations unies contre la corruption : le Burkina et 12 pays se préparent à l’examen de la mise en œuvre
Le Burkina Faso et 12 autres pays se sont engagés en cette année 2012 à se soumettre au Mécanisme de l’examen de la mise en œuvre de la Conventions des Nations unies contre la corruption. Pour mieux comprendre de quoi il s’agit, le PNUD a organisé à leur intention un séminaire, du 17 au 19 juillet 2012, afin de « comprendre et partager les leçons apprises sur le mécanisme ».
De quoi s’agit-il ?
La Conférence des chefs d’Etats parties à la Convention des Nations unies contre la corruption (CNUCC) a adopté en novembre 2009 les termes de référence du Mécanisme de l’examen de la mise en œuvre de ladite convention. C’est un mécanisme d’évaluation par les pairs dont l’objectif global est de promouvoir la convention et d’aider les Etats signataires à la mettre en œuvre.
En 2011, 10 Etats s’y sont soumis. Cette année 2012, c’est au tour du Burkina et de 12 autres pays (Egypte, Mali, Lesotho, Djibouti, Algérie, Ghana, Tanzanie, Tunisie, Guinée-Bissau, Angola et Mauritanie) de se soumettre volontairement à l’évaluation de leurs pairs. Mais pour les aider à aboutir au mieux au rapport d’examen qui sanctionne le Mécanisme, le PNUD a organisé à leur intention un séminaire afin de « comprendre et partager les leçons apprises sur le mécanisme de la CNUCC».
Comprendre pour mieux lutter contre la corruption
Financé par le Programme régional de la gouvernance en Afrique (RGP), ce séminaire réunit, non seulement les Etats candidats au mécanisme, mais également ceux qui en ont déjà fait l’expérience. Il offre l’opportunité, selon le représentant résident du PNUD et coordonnateur du système des Nations unies au Burkina, Pascal Karorero, de mettre « sur la table des échanges toutes les questions qui peuvent permettre à ce nouveau mécanisme de mettre en relief, tant les acquis et les bonnes pratiques, que les difficultés qui interpellent toutes les parties prenantes de la Convention».
L’un des objectifs de ce mécanisme est la promotion de la coopération internationale dans la prévention et la répression de la corruption. Pour Salamata Sawadogo, ministre burkinabè de la Justice, il conviendra de réfléchir sur le rôle de la Justice dans la lutte contre la corruption, car, dit-elle, « la lutte contre la corruption ne peut être menée sans le concours de la Justice ». A ce propos, elle a lancé des pistes de réflexion : la nécessité que les éléments constitutifs de corruption soient définis dans chaque Etat, l’harmonisation des législations afin que les délinquants n’en exploitent pas les divergences et l’inversion de la charge de la preuve de corruption, entre autres.
Elle a solennellement renouvelé l’engagement du Burkina à se soumettre à ce mécanisme. Un mécanisme qui donne beaucoup d’espoir de contribuer à vaincre la corruption, à entendre Kofi Annan, cité par Pascal Karorero : « S’il (Ndlr : le mécanisme) est pleinement appliqué, ce nouvel instrument aura de réelles incidences sur la vie de millions de personnes, partout dans le monde ».
Cliquez ici pour découvrir la Convention des nations unies sur la corruption
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !