Burkina Faso : La COPAGEN prône l’utilisation des semences paysannes dans la maraichéculture

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La Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique Africain (COPAGEN) a organisé la 15ème édition du forum régional sous le thème « la problématique des semences maraîchères dans les systèmes alimentaires durables territorialisées en Afrique de l’ouest ». L’activité s’est déroulée du  27 au  28 mai 2021 à Ouagadougou.

Deux jours durant, les membres de la COPAGEN se sont réunis pour discuter de la problématique liée aux semences maraîchères. A la suite de ces 48 heures de réflexion, il ressort que la promotion de l’agro écologie paysanne est une priorité selon Pauline Zié, point focal régional. «  Les approches territoriales participent à la promotion de l’agro écologie paysanne tant au niveau de la production, de la conservation, de la transformation, du transport, de la distribution que de la consommation des aliments »,  a-t-elle lancé.

Malheureusement la COPAGEN déplore l’utilisation des semences exotiques à la place des semences paysannes. Une situation qui est imputable aux enjeux économiques et commerciaux qui ne prennent pas en compte le droit des paysans à utiliser librement leurs semences selon la coalition. Pourtant selon ses membres, l’utilisation des semences exotiques n’est pas sans conséquence. «  L’utilisation des semences industrielles dans le maraîchage engendre d’autres problèmes avec le recours aux engrais et pesticides. A cela s’ajoutent la pollution de l’environnement et des problèmes de santé », a expliqué Pauline Zié.

Face à cette situation, la coalition dit « protester contre toutes formes de manipulation biotechnologie et dénonce le cercle vicieux de dépendance des paysans et des pays africains vis à vis des importations de semences maraîchères exotiques ». Elle interpelle l’État à « prendre ses responsabilités » et surtout prendre en compte les travaux des paysans africains dans le cadre de prise de décision.

Dans un contexte d’urbanisme avancé, la COPAGEN a appelé les dirigeants à concilier le droit de se loger et de se nourrir tout en prévoyant des périmètres maraîchers dans les centres urbains et péri-urbains pour la culture maraîchère. Sur le plan de l’éducation et de la recherche, la coalition propose d’engager une réforme multisectorielle. Et ce, afin d’aller vers une « réappropriation des valeurs ethnoculturelles liées aux semences traditionnelles ». Aussi, elle préconise l’élaboration d’une politique de financement de la recherche sur les semences paysannes.

Sanata Gansagné (stagiaire)

Burkina24

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