Barkhane : « Un changement de modèle, pas la fin de l’engagement » (Jean Yves Le Drian)
Le ministre des Affaires étrangères français, Jean Yves Le Drian a été reçu, le vendredi 11 juin 2021 à Kossyam par le Président du Faso, Roch Kaboré. Au centre des échanges, la situation sécuritaire au Burkina Faso en particulier et au Sahel en général.
Le Burkina Faso a vécu dans la nuit du 4 au 5 juin 2021 la pire attaque à caractère terroriste sur son territoire. 132 civils tués à Solhan par des hommes armés. En visite à Ouagadougou le vendredi 11 juin 2021, le ministre des Affaires étrangères français, Jean Yves Le Drian, a présenté ses condoléances au peuple burkinabè. Il a réitéré la « volonté » de la France « de continuer à agir » avec le Burkina Faso « contre ce poison qu’est le terrorisme ».
Cette visite de Jean Yves Le Drian intervient également 24 heures après l’annonce de « la fin de Barkhane » par le Président français, Emmanuel Macron. Rappelons que 5100 soldats français sont aujourd’hui déployés au Sahel pour lutter contre le terrorisme.
A Ouagadougou, Jean Yves Le Drian a donné plus d’explications. Selon lui, depuis plusieurs mois, la France savait qu’il fallait changer le dispositif Barkhane en particulier et le modèle d’intervention de la France contre le terrorisme au Sahel en général. Ces changements, à écouter le chef de la diplomatie française, sont en lien avec les priorités qui ont été évoquées au Sommet de Pau en janvier 2019.
« Il n’y a pas de nouveautés dans les quatre axes essentiels de notre action commune à l’égard du Sahel. Ce sont les mêmes priorités que celles qui ont été évoquées au Sommet de Pau (…) C’est une application progressive qui se fait suivant les principes qui avaient été dégagés », a insisté le ministre des Affaires étrangères français.
« Il n’y a pas d’intention de notre part d’installer une base militaire spécifique au Burkina Faso. Par contre, il y a notre volonté d’agir avec les forces burkinabè pour combattre l’ennemi commun qui est le terrorisme (…). La seule volonté que nous avons, c’est de combattre avec les Forces conjointes du G5 Sahel pour que le terrorisme ne s’impose pas comme la loi dominante pour les populations concernées. C’est pour cela que la France est là ».
Jean Yves Le Drian, le 11 juin 2021 à Ouagadougou
Ainsi, la France veut d’une part, renforcer la coopération et le soutien auprès des armées africaines présentes sur le terrain, et d’autre part, renforcer le contre-terrorisme sous toutes ses formes avec la colonne vertébrale de la force Takuba. « C’est un changement de modèle, ce n’est pas la fin de l’engagement », a précisé Jean Yves Le Drian.
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