Assises nationales sur l’éducation : La coordination des syndicats CNSE fait le bilan de sa participation
La Coordination Nationale des Syndicats de l’Education (CNSE) était face à la presse ce mardi 7 décembre 2021 pour dresser le bilan de sa participation aux assises nationales sur l’éducation qui s’est tenue du 18 au 20 novembre 2021.
La tenue de cette rencontre nationale sur l’éducation est marquée par un contexte persistant et l’aggravation de l’insécurité, selon la coordination nationale des syndicats de l’éducation.
« Des personnels ont perdu leur vie, d’autres ont subi toute sorte de torture et ont été dépouillés de leurs biens avec au bilan 12 enseignants tués, plus de 2000 écoles fermées, plus de 400 000 élèves mis hors des classes », a introduit Siaka Traoré, coordinateur de la CNSE.
La CNSE note deux actions de contestations posées dans le cadre des assises nationales de l’éducation. La dénonciation de la mise en marge de la CNSE dans le processus. La coordination a donc brillé par son absence à l’atelier de validation du document de base au regard de sa mise à sa disposition « tardive » du dit document.
D’ailleurs, la coordination s’est offusquée de certains points du document d’orientation qui dégagent les objectifs visés par la tenue des assises. Ces points sont relatifs à un pacte national sous la forme d’une trêve sociale de cinq ans, les mesures de restrictions des libertés démocratiques et syndicales par l’interdiction des grèves et des manifestations publiques, la remise en cause de la gratuité de l’école de 6 à 16 ans, etc.
A écouter Siaka Traoré, ces positions de la CNSE ont permis un meilleur abord des assises par les organisations syndicales depuis les structures de base, jusqu’aux bureaux nationaux. Il est revenu sur les points sur lesquels la coordination syndicale a mis l’accent au cours des débats, qui interrogent l’avenir de l’éducation burkinabè.
La mise en œuvre diligente du protocole d’accord entre syndicats et gouvernement fait partie des points. « Les syndicats ont unanimement indiqué qu’il n’y a pas autre action à mener que celle de la mise en œuvre correcte et diligente des engagements contenus dans le protocole », confie le coordinateur de la CNSE.
Aussi, l’autre question « cruciale » qui a connu l’insistance des syndicats concerne la réforme des examens. « Les syndicats ont exprimé leur opposition ferme à la suppression du CEP et du second tour du BEPC et à toute remise en cause du droit d’accès des titulaires du Baccalauréat aux universités publiques », ajoute-t-il. Les questions relatives à la gratuité scolaire et la dotation en cantine et manuels scolaires, la réalisation d’infrastructures, et le renforcement et la formation du personnel de l’éducation n’ont pas été en reste.
La coordination s’est félicitée de sa participation et de sa contribution à faire des propositions et à parer à certains points qui selon elle constituent la remise cause du droit fondamental à l’éducation. Les assises nationales ont été une instance de propositions et non une instance de décisions, selon le syndicat. La coordination dit attendre la décision et la résolution finale du gouvernement afin d’apprécier.
Akim KY
Burkina 24
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