Tribune I « Burkina Faso : Des forces en mouvement contre les groupes armés terroristes »
Ceci est l’écrit d’un citoyen africain féru des relations internationales, Omar Sylla, sur la situation nationale.
Les militaires burkinabè arpentent le pays depuis plusieurs mois pour traquer les terroristes. Aujourd’hui plus que jamais, quoiqu’il se passe à Ouagadougou, les militaires poursuivent leur lutte, frappant de plus en plus durement les terroristes et restant fidèles à leur mission première : « garantir la sécurité, la souveraineté et l’intégrité du territoire national ».
Au dernier recensement, ils étaient 11200 militaires, 6400 au sein de l’armée de terre, 600 dans l’armée de l’air et 4200 armant la gendarmerie. Bien équipés et armés, ils conçoivent et conduisent de multiples opérations pour venir à bout de la menace des Hommes Armés Non Identifiés (HANI) au Burkina Faso et ça paie : les terroristes font les frais des patrouilles de militaires, les engins explosifs sont neutralisés, les services publics sont escortés. Les accrochages avec les HANI sont courants et les succès sont majoritaires.
Le dernier exemple en date remonte à la période du 15 au 23 janvier 2022 avec « Laabingol » (coup de balai). « Laabingol » est une opération de ratissage menée en premier lieu au sud-est de la ville de Djibo, plus précisément entre Namssiguia, régulièrement attaquée par les terroristes, et Dablo, puis entre Dablo et Kelbo. Les manœuvres des patrouilles ont permis de neutraliser plusieurs colonnes de terroristes véhiculés. Au total, plus d’une centaine de djihadistes a trouvé la mort et une vingtaine de motos ainsi que plusieurs véhicules armés de type pick-up ont été détruits. La localité de Dablo et ses environs ont ainsi été sécurisés.
Ces résultats viennent s’ajouter au travail des gendarmes qui repoussent régulièrement des assauts. Par exemple, en juin 2021, quatre-vingt assaillants avaient été tués lors d’une embuscade montée contre les gendarmes entre Arbinda et Dori.
Depuis janvier 2020, les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) sont associés à la partie. La mission d’un VDP est « de contribuer, au besoin par la force des armes, à la défense et à la protection des personnes et des biens de son village ou de son secteur de résidence ». Cette initiative a suscité l’engouement d’une partie de la jeunesse burkinabè. Depuis l’officialisation de leur statut et de leur mission, les VDP s’associent régulièrement aux forces militaires pour mener des actions de protection des localités et de sécurisation des déplacements des services de l’Etat.
Afin de maintenir cette tendance, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a lancé une forte réforme des institutions militaires du Burkina Faso. L’ensemble des actions militaires est désormais coordonné par le COTN, le Commandement des opérations du théâtre national qui « exerce son autorité sur l’ensemble des forces de défense et de sécurité et des Volontaires pour la défense de la patrie ».
En plus des militaires, ce sont donc les policiers, les douaniers et les VDP qui sont désormais placés sous le commandement du COTN. L’objectif est désormais clairement affiché : éradiquer la menace des terroristes et des bandits de l’ensemble du pays. Et si la dynamique enclenchée depuis quelques mois se maintient, l’espoir de voir cet objectif atteint est bien permis.
Omar Sylla
@Le_Ndar_Ndar
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