Transition au Burkina : La France reste « attentive » au jugement de la CEDEAO

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La ‘’transformation profonde’’ de la force Barkhane dans le Sahel a été au cœur d’un point de presse coanimé ce vendredi 11 mars 2022 à Ouagadougou par le général Laurent Michon, commandant de Barkhane et l’ambassadeur français au Burkina Faso, Luc Hallade. 

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Depuis l’arrivée des militaires au pouvoir au Mali, les relations entre les deux Etats se sont dégradées. Ce qui a conduit dernièrement au départ des militaires français du territoire malien. L’autre point d’achoppement entre ces deux pays, c’est l’arrivée de partenaires russes aux côtés de qui, les militaires français et européens ne veulent pas la compagnie.

Le retrait de ces « mercenaires » était d’ailleurs l’une des conditions posées par la France à leur partenaire malien. Chose que le Mali a refusée.

Général Laurent Michon, commandant de la force Barkhane

Le général Laurent Michon, commandant de la force Barkhane a fait savoir que le retrait de cette force du Mali et son repositionnement au Niger ne signifie pas la duplication de celle-ci sur le sol nigérien. Cependant, le commandant de Barkhane a laissé entendre qu’il pourrait avoir un dispositif adapté au Niger si les autorités militaires de ce pays formulent une demande.

Un dispositif de Barkhane au Niger

Sur ce point, le chef militaire affirme qu’une approbation politique du soutien occidental est attendue courant avril pour confirmer la mise en place de ce dispositif ou non. « Peut-être qu’il y aura des demandes nigériennes pour continuer ce que nous faisons déjà côte à côte dans le Liptako nigérien où les soldats français sont engagés pour aider au contrôle de ces zones contestées et permettre le retour des populations », a-t-il déclaré tout en niant le redéploiement de Barkhane au Niger.

S’agissant du Burkina Faso, Laurent Michon dit qu’aucune demande de la part des autorités n’a été émise. « Et au Burkina, il n’y a aucune intention, et aucune demande en ma connaissance de redéployer quoi que ce soit ou de redéployer quelque chose au Burkina venant du Mali », a-t-il déduit.

Sur la succession des coups d’Etat dans la sous-région, l’ambassadeur de la France au Burkina, Luc Hallade, a confié que chaque situation de prise de pouvoir par les militaires est particulière, selon chaque pays.

« Nous ne portons pas un jugement global sur ces différentes situations en mélangeant les choux et les carottes. Chaque situation est analysée en fonction de son contexte et son évolution.

Le général a parlé de l’évolution malienne qui est un choix malien par définition. Nous suivons évidemment aussi ce qui se passe en Guinée et nous suivons notamment ce qui se passe au Burkina Faso », a-t-il ajouté en rappelant que les militaires ont décidé de prendre le pouvoir et la population burkinabè dans son ensemble a soutenu ce coup d’Etat.

La manière dont cette transition se passe…

« Nous prenons acte de ça. Et nous suivons notamment avec attention la manière dont cette transition se passe. Et nous sommes également attentifs à ce que les organisations régionales africaines notamment la CEDEAO peuvent porter comme jugement sur la manière dont s’organise cette transition », a renchéri le diplomate français en notifiant que pour le cas burkinabè, les choses roulent plutôt bien.

« Nous constatons que le calendrier avance plutôt bien. Et favorablement, je ne parle pas du calendrier de la transition, je parle plutôt des étapes qui ont été retenues par le MPSR », a-t-il souligné.

Sur l’action de Barkhane au Mali, Laurent Michon assure que les zones où ils n’agissaient pas la situation sécuritaire a fait une rechute. « Là où Barkhane est, nous avons permis un certain nombre de choses. Là où Barkhane n’est pas, le Centre ou le Sud où Bamako ne nous a pas forcément autorisés à agir, la situation s’est dégradée. Comment expliquer cela ? Globalement l’action n’est pas que militaire, la prise de conscience et l’action des forces armées ne suffisent pas elles seules », a-t-il soutenu.

Laurent Michon a informé que Barkhane ne mène plus des opérations conjointes au Mali et au Burkina mais ils appuient les opérations au Burkina Faso comme le cas avant le coup d’Etat. Concernant le blocage du convoi militaire à Kaya, il indique que c’est un « accident grave » pour eux. « C’est une épine dans le pied », pour le paraphraser.

De gauche à droite les ministres burkinabè de la sécurité et de la communication, l’ambassadeur français au milieu

Peu avant ce point de presse, les diplomates des pays membres de l’Union européenne ont rendu hommage aux victimes du terrorisme en Europe et au Burkina Faso. Ce fut en marge de la journée nationale et européenne d’hommages aux  victimes du terrorisme commémorée le 11 mars de chaque année.

Willy SAGBE

Burkina24

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