Je me débrouille à Ouaga : Blanchisseur à Dassasgho
Le cliché du jeune Ouagalais vautré chaque jour du matin au soir au grin de thé est en train de plus en plus de s’estomper. De jeunes gens essaient de sortir vainqueurs du dur combat contre le chômage. Moumouni Sawadogo est l’un de ces jeunes. Il s’exerce au métier de blanchisseur. Ce n’est pas facile, mais il s’accroche.
C’est à l’âge de 18 ans que Moumouni Sawadogo a quitté son Kaya natal pour fouler le sol de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
Les conseils de son père
Son père l’y attendait pour lui conseiller de s’initier au métier de blanchisseur. Après avoir appris sur le tas avec un vétéran du métier, où pendant 2 mois d’apprentissage, il a brûlé 5 habits, Moumouni Sawadogo s’est mis à son compte. Voilà maintenant 4 ans qu’il blanchit des vêtements de femmes et d’hommes. Chaque jour, de 6 h à 22 h, Moumouni repasse et repasse, avec sa radio comme compagne. Il dit aimer son métier.
Quelques difficultés
Mais un métier qui peut se révéler parfois ingrat. En effet, il indique que sa marge bénéficiaire n’est pas très grande. Il peut se retrouver avec 15 000 ou 20 000 F CFA comme bénéfice. Ce qui ne lui suffit pas pour subvenir à ses besoins essentiels.
A son avis, cela est dû à plusieurs difficultés qu’il rencontre dans son métier. Il s’agit d’abord de l’électricité. La facture mensuelle lui revient de 20 000 à 35 000 F CFA. A cela, il ajoute les fers à repasser qui ne sont pas de bonne qualité, l’obligeant parfois à en acheter plusieurs dans le mois. Et pour couronner le tout, certains clients s’amusent à ne pas payer ce qu’ils lui doivent.
« Il respecte ses rendez-vous »
Cependant, Monsieur Coulibaly, un de ses clients, trouve que Moumouni fait du bon travail. « Il respecte ses rendez-vous et il est très efficace », dit-il. « Je ne peux que l’encourager », termine-t-il.
Mais tout compte fait, le blanchisseur de Dassasgho ne s’en tire pas trop mal. Il dit avoir pu s’acheter un vélo, il envoie de temps en temps de l’argent au village où il est accueilli comme un héro quand il rentre.
Moumouni Sawadogo n’a pas eu la chance d’aller à l’école. Mais avec son métier, il s’est inscrit au primaire dans un cours du soir de la place. Il n’est jamais tard pour apprendre.
Abdou ZOURE
Pour Burkina 24
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ne dit on pas qu il n’ya pas de sous m?tier?
Bravo et du courage