Ministres décriés : Un mouvement demande au Premier ministre « de ne pas faire de la résistance »
Les responsables du Mouvement d’Unification Nationale pour le Départ de la France (MUNADF) ont animé un point de presse ce lundi 31 octobre 2022 à Ouagadougou sur la situation nationale.
Après un mois de prise de pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré, les responsables du Mouvement d’Unification Nationale pour le Départ de la France (MUNADF) ont estimé que le gouvernement de Me Apollinaire Kyélem de Tambéla, n’est pas « inclusif ». Ali Diasso, président du MUNADF, a estimé qu’une composante a été oubliée dans le gouvernement.
« Nous n’avons pas la prétention de dicter des choix au Président de la Transition. Nous estimons toutefois que nous devons modestement l’aider à faire des choix les plus consensuels possibles pour le bien de la Transition. Le gouvernement n’est pas inclusif alors que l’inclusion est une exigence de la Charte », a-t-il lancé. Egalement, il a fait savoir que les politiciens ont été complètement ignorés dans le gouvernement.
« C’est toute une bonne partie des Burkinabè qui s’en trouvent exclus, voire marginalisés. Ce n’est pas bon pour la marche radieuse de la transition », a indiqué Ali Diasso. Alors, il a recommandé au Président du Faso de concéder un portefeuille ministériel à l’ex CFOP, à l’ex majorité et aux autres partis politiques. « Tous les Burkinabè doivent être responsables des échecs, comme des succès de la Transition. Il ne s’agit pas de les inviter à la soupe mais au travail », a-t-il affirmé.
En plus, il a précisé qu’il existe dans les partis politiques des compétences qui ne sont pas mêlées à des malversations. Concernant l’enrôlement des volontaires pour la défense de la patrie (VDP), il a invité l’ensemble de la jeunesse à s’enrôler au risque de périr. « Si nous refusons d’aller au front, les terroristes nous rejoindront à la maison pour nous égorger un à un », a souligné le premier responsable du MUNADF.
« Ne pas faire de la résistance face au peuple »
Par rapport, aux nouveaux ministres décriés, il a fait savoir que les investigations ont été « très légères ». Cependant, il a invité le Premier ministre « à ne pas faire de la résistance face au peuple ». A l’écouter, les ministres contestés doivent se retirer du gouvernement au regard des contestations pour l’intérêt national.
Parlant de la diversification des partenaires du Burkina Faso, Ali Diasso a souhaité de favoriser une coopération entre Etats africains. Il a indiqué que le MUNADF n’est plus membre du Mouvement M30 Naaba Wobgo pour « mauvaise cohabitation ».
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