31 décembre 2022 : Sale temps de business pour André Nana !
Nana André est âgé de la soixantaine. Posté au bord du goudron juste en face du Tribunal de Grande Instance Ouaga 2, sis à Karpala (quartier de Ouagadougou, ndlr), il vend de la viande fraîche, des intestins et boyaux, mais aussi de la viande frite. Dans la nuit du 31 décembre 2022 au 1er janvier 2023, alors que des têtes sont plongées dans la fête, André Nana, lui, veille à servir aux clients de quoi se mettre sous la dent. Mais cette fois-ci, le marché se fait rare…
31 décembre, l’heure est aux derniers réglages pour accueillir le nouvel an en beauté. Pendant que certains rejoignent les églises pour la messe, d’autres regagnent les lieux de réjouissance, maquis, boîte de nuit, restos et autres… Bref, à chacun son programme !
André Nana, quant à lui, s’occupe de son business : vente de viande. Boyaux, intestins, foie, rognon, c’est le menu de André Nana. Sur une grande table, il a exposé ses marchandises pour encore attirer la clientèle. A côté, un fourneau chargé de braise s’y trouve, et sert à frire la viande pour ceux qui en désirent.
Alors que les précédents jours, André Nana faisait de bons chiffres, ce 31 décembre 2022, rien ne marche pour lui. Manque de client, c’est ce qu’il enregistre, mais situation actuelle oblige, dit-il.
« Avant les fêtes, ça marchait bien, les clients venaient très bien. Mais, ces deux jours, rien ne va. Le problème c’est d’abord le manque de carburant. Vous voyez que la circulation est calme, les gens ne peuvent pas sortir. C’est ça le problème », a-t-il soufflé.
Excepté ce problème spontané, André Nana ressent les retombées de l’insécurité dans son business. Décidément, nul n’est épargné de ce mal. « Le pays a un gros problème que tout le monde connait déjà, l’insécurité. Avant on gagnait de la viande dans les villages, mais actuellement, à cause des terroristes, on ne peut plus rentrer dans les villages pour avoir du bétail. Ce qui fait que c’est devenu cher », murmure André Nana.
En dépit de ces coups durs de la vie, André Nana garde le poignet ferme. Il prend soin de sa famille, scolarise ses enfants, et gère les autres dépenses, même si par moment c’est la galère, à entendre son fils Donatien Nana, venu l’épauler. Par-là, il espère un jour voir son géniteur plus épanoui et à l’abri de tout problème financier…
Sié Frédéric KAMBOU
Burkina 24
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