Burkina Faso : Bon an, mal an, le SIAO 2023 bat son plein !
Voilà maintenant six jours que le Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO) a ouvert ses portes. Un énorme défi de résilience que les autorités burkinabè ont tenu coûte que coûte à relever au regard de la situation sécuritaire. Ce mercredi 1er février 2023, une équipe de Burkina 24 est passée recueillir quelques préoccupations des exposants de cette 16ème édition.
Initialement prévu du 28 octobre au 6 novembre 2022, le SIAO avait été reporté au lendemain du coup d’État du 30 septembre 2022. Cette fois c’est la bonne, puisqu’elle a pu ouvrir ses portes le vendredi 27 janvier 2023. Entre défi de sécurité et résilience, les autorités à l’ouverture ont d’ailleurs indiqué que cette tenue se veut un moyen de persuasion quant à la fréquentation du pays des hommes intègres, malgré la situation sécuritaire.
C’est donc à cet effet que dès son ouverture, les exposants venus des quatre coins du Burkina Faso et d’autres cieux ont envahi les salles d’exposition. Pour un constat, à notre arrivée au environ de 11h, l’ambiance est bon enfant. Entre grillades et vente d’objets artisanaux, les discussions se font entendre de partout. Dans les salles climatisées, où l’accès est fixé à 1000f CFA, nous avons décidé de nous attarder sur le déroulement des ventes.
Au cours de nos ballades, nous faisons la rencontre de Ramata Ouattara, une exposante de produits forestiers non ligneux (Nan DIA) venus de l’Ouest du pays. « Le marché, on rend grâce à Dieu. Il n’y a pas assez de visiteurs mais il y a un peu de marché. Nous sommes ici au pavillon du soleil levant, ce n’est pas facile, parce que l’accès déjà fait 1000 F CFA et les autres côtés c’est 500 F CFA.
Je veux d’ailleurs interpeler les organisateurs. Les gens dans leur tête se disent que nos produits sont chers du fait du prix d’entrée. Il faut qu’ils revoient le prix pour permettre aux visiteurs de rentrer voir nos produits. Ici, nous vendons même au prix en gros pour tisser des partenariats », indique-t-elle.
Plus loin, les articles diffèrent mais le constat du poids du prix d’entrée reste le même et ce n’est pas Mamoudou Diallo, exposant de produits venant directement du Sahel, qui dira le contraire. « On pensait même que ça n’allait plus avoir lieu.
C’est déjà bon que l’édition se tienne. Pour le prix d’entrée, je pense que les clients ont raison. Tu vas payer pour rentrer et venir encore payer les articles. Il faut que les organisateurs revoient ça pour permettre à ceux qui veulent rentrer visiter de le faire sans détour. En tout cas, c’est déjà quelque chose et on prie le bon Dieu pour que la paix revienne pour les éditions à venir », interpelle Mamoudou Diallo.
Il faut dire que cette question est d’ailleurs considérée par plusieurs exposants comme l’handicap du pavillon qui est le plus cher de l’édition (1000 F). Pour beaucoup d’entre eux, cela joue sur le nombre de visiteurs de leurs produits et d’autres s’inquiètent de la façon dont ils vont rentabiliser au regard du prix des stands.
Hors de ce pavillon, nous pouvons dire que les visiteurs, eux, préfèrent jouer la carte de l’optimisme. En tout cas, c’est ce que dit Zarata Zida une visiteuse qui est venue se procurer des produits de décoration « J’ai l’impression que c’est calme et j’ai beaucoup de commerçants que je n’ai pas rencontrés. Mais c’est déjà quelque chose de bon, c’est quand même mieux que pas de SIAO du tout », affirme-t-il.
En rappel la 16ème édition de ce salon se poursuit jusqu’au 5 février 2023 où environ 350 artisans démontrent leur savoir-faire sous le thème « Artisanat africain, levier de développement et facteur de résilience des populations ».
Abdoul Gani BARRY
Burkina 24
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