(Re)découpage du territoire national et incivisme routier : Le MATDS s’explique, l’ALT interpelle !

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Deux questions orales, dont une avec débat, ont été à l’ordre du jour de la séance plénière qui a réuni les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT), ce mardi 25 avril 2023, sous la présidence du Vice-président, Dafidi Lompo. Lesdites questions ont été adressées au Colonel Boukaré Zoungrana, Ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS).  

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« Comment expliquez-vous la persistance de cette situation dans nos communes et nos villages ? Qu’envisagez-vous comme mesures fortes pour résoudre cette problématique afin d’éviter d’éventuels conflits ? ». Ces questions du député Moussa Sawadogo ont trait à la « la réticence de certaines populations face au découpage du territoire national à la faveur de la communalisation intégrale » et ont constitué la première question orale, sans débat de la séance plénière présidée par le Vice-président, Dafidi Lompo.

Le député Moussa Sawadogo, auteur de la 1re question orale sans débat.

Adressée au Ministre de l’administration de territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS), le Colonel Boukaré Zoungrana a d’emblée rappelé que « le découpage administratif est une organisation du territoire national en entités administratives pour assurer, dans le cadre d’un Etat unitaire, la représentation et la permanence de la présence de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national ».

Il a ensuite rassuré de ce que l’organisation actuelle du territoire ne fait pas l’objet de remise en cause. Mais a laissé entendre, qu’« il se dégage plutôt un souhait ardent des populations de nombreuses localités de voir leur localité érigée en nouvelle entité administrative ».

Le Colonel Boukaré Zoungrana, MATDS.

S’agissant d’éventuels cas de conflits ou de réticences d’accepter un rattachement administratif, le Colonel Boukaré Zoungrana a dit que son département y a un regard très particulier. « Mon département y accorde une attention soutenue à travers notamment le recensement des cas de conflits de limites entre collectivités territoriales ou entités administratives en vue d’y apporter les réponses idoines », a-t-il déclaré.

Il a somme toute attiré l’attention sur le fait de ne pas faire la confusion entre la communalisation intégrale et le découpage administratif, « qui est le procédé par lequel de nouvelles entités administratives sont érigées », a-t-il expliqué.

Pour lui, plus de sensibilisation s’impose. « En tout état de cause, il convient plutôt de contribuer à sensibiliser davantage les personnes concernées et surtout à les orienter vers les services habilités pour disposer de toutes les informations utiles à les éclairer », a fait comprendre le Colonel Boukaré Zoungrana.

Respect de la règlementation de la circulation et du stationnement des véhicules poids lourds

Le député Jean-Marie Kombasseré, auteur de la seconde question orale avec débat.

Le député Jean-Marie Kombasseré, auteur de la seconde question orale avec débat, a cherché à savoir « ce qui est fait pour le respect de la règlementation de la circulation et du stationnement des véhicules poids lourds (camions) afin d’éviter l’encombrement des rues et ruelles (six mètres) ».

Le Colonel Boukaré Zoungrana a fait noter à ce niveau que la mise en œuvre de la règlementation sur la circulation et du stationnement des véhicules relève de la compétence exclusive des communes, s’appuyant sur l’article 260 du code général des collectivités territoriales. Et de faire savoir que les interventions de la commune dans ledit cadre s’inscrivent dans un cadre juridique conformément à divers textes à savoir décret, ordonnance, délibération, arrêté et loi.

« Pour assurer le respect de la règlementation de la circulation et du stationnement des véhicules poids lourds en ville afin d’éviter encombrement des rues et des ruelles, la commune mène des actions tant sur le plan opérationnel que sur le plan infrastructurel », a indiqué le Colonel Boukaré Zoungrana.

Les députés, dans leur majorité, ont déploré l’existence d’une pléthore de textes en la matière qui sont sans application « rigoureuse ». D’aucuns estiment même qu’il est temps pour le gouvernement de passer à la « répression ».  Ils ont alors interpellé et le gouvernement et les Présidents de délégation spéciale (PDS), principalement celui de la commune de Ouagadougou, à revoir leur copie en termes de gouvernance ou en termes d’application des textes pour le bien de tous et des générations à venir.

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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