Emmanuelle Macron veut participer au sommet des BRICS en Afrique du Sud

« C’est l’hôte qui détermine qui doit être invité », a souligné la ministre sud-africaine des affaires étrangères, précisant que la décision appartenait au président Cyril Ramaphosa.

Le président français, Emmanuel Macron, a sollicité une invitation à participer au sommet des Brics en Afrique du Sud en Août prochain auprès de son homologue Cyril Ramaphosa. Les Brics regroupent cinq pays : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

« J’ai fait état à mon homologue M^me Pandor […] de la disponibilité du président et de son intérêt à poursuivre le dialogue que la France entretient avec les Brics », a déclaré Catherine Colonna, la ministre française des affaires étrangères, à la presse au terme d’une visite officielle en Afrique du Sud. Selon elle, la décision d’inviter Emmanuel Macron « doit être faite non pas par la France mais par les Brics et au premier rang d’entre eux l’Afrique du Sud, qui est la puissance invitante du sommet », a précisé la ministre.

La veille, lors d’une conférence de presse conjointe avec la cheffe de la diplomatie sud-africaine, Naledi Pandor, M^me Colonna avait précisé qu’une telle invitation devrait se faire « dans le plein respect du droit international », faisant allusion à l’éventuelle venue au sommet du Président russe Vladimir Poutine, par ailleurs, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

Ce mandat d’arrêt donne le droit à Pretoria, pourtant proche du Kremlin depuis l’époque de la lutte contre l’apartheid, mais membre de la CPI, de procéder à l’arrestation de Poutine une fois sur le territoire sud-africain.

« La participation du président Macron, si elle devait avoir lieu, constituerait une première dans les pratiques adoptées jusqu’ici aux sommets des Brics », a pour sa part souligné lundi M^me Pandor. « C’est l’hôte qui détermine qui doit être invité », a-t-elle ajouté, précisant que la décision appartient au président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

Pour sa part le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov a affirmé ce 22 juin qu’“Il est clair que les chefs d’État qui conduisent une politique aussi hostile et inacceptable à notre égard, qui sont si déterminés à isoler la Russie sur le plan international et adhèrent à la ligne de l’Otan visant à nous infliger une défaite stratégique, n’ont pas leur place comme invités des Brics”. 

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU 

Burkina24 

Source : Le Monde