Les étudiants de l’université Joseph-Ki Zerbo UFR/SVT annoncent une grève de 120 heures pour manifester leur mécontentement face aux nouvelles réformes

L’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) de l’UFR/SVT a annoncé le vendredi 7 juillet 2023 à Ouagadougou une grève de 120 heures à compter du 11 juillet. Cette grève vise, selon les étudiants, à manifester leur mécontentement face aux nouvelles réformes et une planification du renvoi de la promotion master 1.  

Les étudiants de l’UFR/SVT entendent attirer l’attention de l’opinion publique et de la communauté universitaire sur les difficultés qu’ils rencontrent dans le cadre de leurs études.

A cet effet, une grève de 120 h est annoncée pour le mardi 11 juillet 2023. Selon l’Association nationale des étudiants burkinabè UFR/SVT, cette grève a pour but de dénoncer des conditions difficiles d’étude et exiger des propositions par rapport à leurs revendications.

Le délégué général de l’ANEB UFR/SVT, Mamadou Sanou, a fait comprendre que l’ensemble des reformes vont à l’encontre des étudiants. « Les générations d’étudiants qui se sont succédées à l’UFR ont pu constater qu’aucune réforme ne se faisait en leur faveur. De plus elles n’apportaient aucune solution aux problèmes posés.

Pire, les conditions de vie des étudiants continuent de se détériorer. En effet, l’UFR compte toujours quatre années académiques : 2022-2023, 2021-2022, 2020-2021 et 2019-2020. Les bacheliers de 2017 en Sciences de la terre par exemple n’ont pas bouclé la L3 », a-t-il révélé.

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Egalement, il a précisé que le taux  d’échec et d’abandon est très élevé. « Les taux d’échec et d’abandon continuent d’être très élevés atteignant des records inégalés », a souligné Mamadou Sanou. A l’écouter, l’année dernière on notait 1180 étudiants lors du semestre 1 et 627 étudiants au semestre 2 soit 553 qui ont abandonné suite à l’application du « nouveau régime d’études ».

Pour lui, les reformes opérées pour l’administration universitaire sont perçues « comme objectif de chasser les étudiants de l’UFR ». Il a expliqué que la note éliminatoire de 7/20 a été instituée en master dans le but de multiplier le nombre d’échec.

« Ces textes sont foncièrement anti étudiants. Ils durcissement les conditions d’évaluations et de passage dans le but de chasser les étudiants du campus », a indiqué le délégué général de l’ANEB UFR/SVT.

La grève de 120h, selon l’ANEB, c’est pour exiger des propositions concrètes pour l’amélioration des conditions d’étude.

Clara TUINA et Ariane Jessica BASSOLE (Stagiaires)

Burkina 24