Fête du 11-Décembre : Des Burkinabè donnent leurs avis

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La fête nationale du Burkina Faso, célébrée généralement le 11 décembre de chaque année, est-elle toujours d’actualité ? C’est la question posée à des Burkinabè, à quelques jours de cette fête symbolique. En tout cas, dans les réponses, beaucoup estiment que la tête n’est pas à la fête maintenant, puisque le combat pour la véritable indépendance du pays se poursuit. 

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« Il faut prioriser la sécurité », Souley Yangané, Etudiant en Master en Sciences Historiques et Archéologiques 

« Je suis de l’avis de ceux qui pensent qu’il ne faut pas célébrer. Vu la situation sécuritaire du pays, les fonds qu’on va mobiliser pour la célébration du 11 décembre peuvent servir quelque part dans la lutte contre le terrorisme. Je pense que nous pouvons nous en passer, quand la paix va revenir, nous allons reprendre les choses », a-t-il déclaré.

« Il est préférable de surseoir à ça », Nestor Nacoulma, Citoyen 

« Moi je pense que vu la situation, il est préférable de surseoir à ça pour le moment et reprendre après la crise. Sinon, c’est une bonne chose mais vu le contexte sécuritaire, on se dit que ça va occasionner des dépenses supplémentaires. Pour moi, c’est mieux d’arrêter pour le moment et attendre le moment propice pour continuer », a-t-il indiqué.

« La célébration du 11 décembre peut attendre », Irène Ouattara, Etudiante en Allemand.

« Compte tenu de la situation sécuritaire, selon moi, la célébration du 11 décembre peut attendre. Au lieu de miser l’argent dans la fête, il faut miser dans la sécurité. Actuellement ce qui nous importe, c’est la paix. Si nous avons la paix, chaque jour sera un jour de fête », a-t-elle déclaré.

« La célébration ça demande une forte mobilisation en matière financière», Simon Velegda, Citoyen 

« Je ne dis pas qu’il faut suspendre les activités qui se faisaient à l’occasion de cette fête-là, non, mais la célébration je pense qu’il faut la suspendre ; parce que quand on doit se déplacer pour aller dans les lieux de célébration ça demande une forte mobilisation en matière financière et pourtant nous avons tant besoin d’argent dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il expliqué.

« Du sang versé pour l’indépendance », Michel Zombré, Citoyen 

« Je ne sais pas s’il faut privilégier la sécurité ou commémorer, mais je parle plutôt du sang versé pour l’indépendance. De par le passé, nos grands-pères ont versé le sang pour que nous puissions dire que nous fêtons l’indépendance. Aujourd’hui également, on parle de la reconquête de l’indépendance et il y a du sang qui se verse.

Nous souhaitons que dans les années à venir nos enfants voient qu’il y a eu une conquête du territoire. Nous devons nous rappeler aussi du sang versé, mais pas en termes de fête. C’est d’avoir une pensée pour ceux qui ont versé du sang », a-t-il déclaré.

« On peut fêter de façon sobre », anonyme

« Je pense qu’on peut fêter de façon sobre. J’aurais appris qu’il y aura une petite cérémonie d’hommage et de décorations. C’est déjà bon. Il ne faut pas oublier aussi que les festivités du 11 décembre ont permis de construire des infrastructures dans plusieurs localités du pays.

On peut poursuivre avec la création des infrastructures en même temps qu’on termine avec le terrorisme. Parce que nous devons penser déjà à l’après-guerre, compte tenu de la montée en puissance des Forces combattantes », a confié un citoyen retraité ayant requis l’anonymat.

Lire aussi 👉🏿 11-Décembre : « Cette année, il s’agit moins d’une fête que d’une commémoration, une introspection » (Zéphirin Diabré)

Propos recueillis par Abdel BARRO et Gédéon SANGO (Stagiaires) 

Burkina 24 

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Rédaction B24

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