Au Bénin, le rideau se lève sur la deuxième édition du Festival International des Arts du Bénin (FInAB)
Après une première édition remarquée, le Festival International des Arts du Bénin (FINAB) revient cette année avec encore plus d’ambitions. Musique, cinéma, danse, art d’influence, gastronomie : la palette est enrichie pour cet événement qui aspire à devenir un incontournable dans la sous-région.
À Cotonou, la deuxième édition du Festival International des Arts du Bénin (FInAB) a officiellement démarré ce mardi 23 avril, marquant le début d’une série d’événements culturels qui se tiendront jusqu’au 28 avril. Cet événement, annoncé lors d’une conférence de presse sur l’esplanade de la place de l’Amazone, se veut un renouveau et un enrichissement du paysage artistique béninois. L’édition 2024 est placée sous le thème “Identité et multiculturalisme : impacts sur les industries culturelles créatives en Afrique”.
Soutenu par le gouvernement béninois, le FInAB, ambitionne de réinsuffler une dynamique internationale à la scène artistique béninoise. « Nous avons ressenti le besoin impérieux de revigorer notre héritage culturel sur la scène mondiale et de promouvoir l’art africain », insiste Ulrich Adjovi, promoteur du festival, qui avait attiré 100 000 visiteurs et plusieurs centaines d’exposants et d’artistes lors de sa première édition l’an dernier sur son marché des arts Tokp’art. Une vaste étendue marchande et d’exposition qui se déplace cette année au palais des congrès de Cotonou.
« Ce festival, qui met en valeur les industries culturelles et créatives du Bénin, bénéficie évidemment du soutien du ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, » a soutenu Blaise Yaiwa Tchetchao, directeur des Arts et du Livre, dans son discours inaugural, représentant son ministre de tutelle.
Cette année, le FInAB élargit ses horizons en embrassant non seulement les arts traditionnels tels que la danse, la littérature, le cinéma, les arts plastiques, le théâtre et la musique, mais aussi en intégrant des disciplines plus contemporaines comme la gastronomie, “partie intégrante de la culture africaine”, et l’art de l’influence. Ces nouveautés visent à célébrer et à diffuser la diversité de la culture africaine.
“Les influenceurs, devenus des acteurs essentiels, contribuent significativement à la vente des œuvres d’art. Nous prenons l’initiative de leur donner une visibilité accrue pour reconnaître cet art comme l’un des plus importants de la nouvelle génération”, a justifié le patron du groupe Empire, leader régional dans le secteur de l’événementiel culturel.
“Aujourd’hui, de nombreux jeunes artistes béninois et africains talentueux peinent à se faire connaître à l’international, souvent faute de moyens. Le festival leur offre un portail d’information et de communication pour vendre leurs œuvres sur la scène internationale. Nous avons rassemblé de nombreux journalistes et médias internationaux pour mettre en lumière ces générations créatives,” poursuit-il, précisant que certaines activités du festival ont commencé dès le 18 mars avec une masterclass de cinéma, animée par des cinéastes béninois tels que Adjaho Samson et Claude Balogun.
Le programme « Révélation » figure parmi les innovations majeures de cette édition, visant à offrir une rampe de lancement pour les jeunes talents locaux désireux de se faire un nom sur la scène internationale. « Ce programme sert de tremplin à nos artistes émergents qui peinent à obtenir une reconnaissance mondiale, souvent entravés par le manque de ressources », précise l’organisateur.
Pour cette édition encore, outre les interventions des artistes locaux, les organisateurs ont convié des personnalités influentes du circuit international des festivals africains et internationaux, afin de “tisser un réseau propice à l’émergence de collaborations fructueuses”. Cela permettra aux artistes béninois et à d’autres artistes africains d’accéder à des plateformes prestigieuses telles que Visa for Music et le FEMUA, espère Ulrich Adjovi.
“Nous avons invité cette année Brahim El Maznel, Marocain, promoteur de Visa for Music au Maroc, Alif Nabar, Burkinabé, promoteur des Rencontres Musicales Africaines (REMA), et Salfo Sore, alias Jah Press, organisateur des Koundés d’or au Burkina Faso, parmi d’autres,” a annoncé l’entrepreneur culturel. Et d’ajouter : “Cette année, comme l’année dernière, nous organiserons des rencontres intellectuelles, des conférences, des talk-shows, des masterclasses et des panels”.
Pendant ces 6 jours, le festival proposera “un programme riche en activités culturelles”, notamment des concerts découvertes, des défilés de mode par Oyemi Fashion, et des sessions de « chill », concept très en vogue parmi la jeunesse. « Nous invitons tout le monde à profiter des six jours de festivités, qui offriront une plateforme dynamique pour toutes les générations », a lancé le promoteur du FInAB.
Correspondance particulière
Pour Burkina 24
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