25e journée nationale de l’éducation catholique : Le message du président de la Commission Épiscopale pour l’Éducation Catholique

publicite

Ceci est un message du président de la Commission Épiscopale pour la culture et l’Éducation Catholique, Gabriel SAYAOGO, à l’occasion de la 25e journée nationale de l’éducation catholique sous le thème «Dans l’action de grâce des 125 ans de l’Education Catholique au Burkina Faso, (1901-2026), témoignons de l’espérance d’un monde nouveau ! ».

Chers fils et filles de l’Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso, acteurs et partenaires de l’éducation catholique, l’Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso est en marche vers la célébration du jubilé des 125 ans de son évangélisation (1900-2025). Aussitôt après cet événement de grâce, l’Education Catholique vivra aussi son jubilé des 125 ans en 2026. C’est la raison pour laquelle, le message de cette 25e journée nationale de l’Education Catholique veut déjà orienter notre marche commune vers la joie jubilaire, d’où le thème général suivant : « Dans l’action de grâce des 125 ans de l’Education Catholique au Burkina Faso, (1901-2026), témoignons de l’espérance d’un monde nouveau !»

La suite après cette publicité

Trois sous-thèmes, développés, l’un, en chaque début d’année scolaire, nous permettront de vivre le thème jubilaire avec fruit. A travers ce thème, qui rythmera notre marche durant trois ans et qui ira au-delà de la célébration elle-même, il s’agira dans un premier temps, pour nous, fils et filles de l’Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso et hommes et femmes de bonne volonté, de rendre grâce à Dieu pour l’œuvre des pionniers de l’Evangélisation dans notre pays qui ont posé les jalons de ce que nous connaissons aujourd’hui sous le vocable Education Catholique, et dans un second temps, d’être les témoins de l’espérance dont l’éducation catholique est porteuse.

  1. La reconnaissance des bienfaits de Dieu

« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon sauveur ! » (Lc 1, 47)

Bien-aimés de Dieu, comment ne pas rendre grâce au Seigneur pour l’implantation de l’Evangile sur le sol du Burkina Faso et pour les graines de la première école primaire jetées en terre, presqu’en même temps. Après tant d’années d’histoire, l’Education Catholique est devenue un grand arbre, donnant une contribution non négligeable à la construction de ce pays. Elle compte, en 2023, quatre-vingt-sept (87) Centres d’éveil et d’éducation préscolaire, deux cent deux (202) écoles primaires, cent soixante-sept (167) établissements post-primaires et secondaires, neuf (9) institutions d’enseignement supérieur et un (1) Centre de formation pédagogique et pastorale (CFPP). Toutes ces structures éducatives participent activement à l’éducation des enfants et des jeunes, au grand bonheur de tous. Oui ! que de générations se sont instruites à l’ombre des structures d’éducation catholique ! Que d’hommes et de femmes ont été libérés des ténèbres de l’ignorance en fréquentant les structures d’éducation catholique ! C’est avec justesse que les Evêques du Burkina Faso, dans leur déclaration sur l’éducation catholique et l’école catholique au Burkina Faso, du 25 novembre 1996, n’ont pas manqué de saluer la vision et la portée prophétique de l’action des premiers missionnaires de l’Evangile : « Cette importance de l’école n’a pas échappé aux missionnaires venus annoncer la Bonne Nouvelle dans notre pays.

L’école leur a paru non seulement un lieu favorable pour l’éducation humaine et chrétienne des enfants baptisés, mais aussi comme lieu privilégié d’évangélisation. Aussi n’ont-ils pas hésité à ouvrir des écoles partout où s’installaient les postes de mission, et partout où cela était possible. Les écoles primaires et les dispensaires ont été pour l’Eglise au début de l’évangélisation, les signes de sa présence et le témoignage de sa charité. »

Depuis 1901, l’Education Catholique a accompagné le développement humain et socio-économique de ce pays à bien des égards. Durant plus d’un siècle, l’Eglise, à travers ses structures d’éducation, n’a cessé de répondre à l’injonction du Maître : « Allez, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur enseignant à pratiquer tout ce que je vous ai commandé. Et voici que moi je suis avec vous, tous les jours jusqu’à la fin des temps » (Mt, 28, 19-20). En ouvrant des structures d’éducation scolaire, l’Eglise n’a pas travaillé en vase clos. Elle s’est présentée comme une partenaire de qualité de l’Etat. Aujourd’hui, la collaboration entre l’Eglise catholique et l’Etat burkinabè s’est solidifiée à travers la signature d’une convention et nous en voyons les fruits pour la nation entière.

125 ans d’histoire représentent déjà un grand parcours. Mais pour des institutions comme l’Eglise et ses structures, on peut dire que ce jubilé est une occasion d’action de grâce et de projection vers l’avenir avec le Christ qui a promis d’être avec nous jusqu’à la fin des temps. Le retour au passé nous permet de magnifier Dieu pour ses merveilles, de vivre pleinement le présent et d’envisager l’avenir avec espérance.         

  1. Être témoins de l’espérance dont l’éducation est porteuse

Notre monde d’aujourd’hui est confronté à des défis multiples et multiformes. En effet, le développement de la science et de la technologie entraine au quotidien des changements bouleversants aussi bien sur le plan socio-économique que sur celui moral. Dans notre pays le Burkina Faso et dans bien d’autres pays de la sous-région, la situation sécuritaire, due aux attaques armées et à d’autres actes de vandalisme, avec son lot de populations entières vivant désormais dans des situations précaires nous angoisse et nous inquiète.

Lire également 👉24e journée nationale de l’éducation catholique : Le message du président de la Commission Épiscopale pour l’Éducation Catholique

Alors que l’éducation est le maillon incontournable d’un réel développement social, cette éducation est tronquée du fait de la fermeture de bon nombre de structures éducatives, de l’instabilité grandissante de la cellule famille. Avec les grandes transformations sociétales, la tâche de l’éducation scolaire aujourd’hui rencontre d’énormes difficultés. Celle dans l’esprit et la vision de l’Eglise catholique l’est davantage, justement à cause de la vision que l’Eglise a de l’homme et de la société. En dépit des moyens limités, l’éducation prônée par l’Eglise catholique veut demeurer ouverte et accueillante à tous.

Elle se sent le devoir d’être porteuse d’espérance, en gardant et en partageant sa conviction que seule une éducation intégrale, prenant en compte toutes les dimensions de la personne humaine, peut nous garantir une vie paisible et l’avènement d’un monde plus juste et fraternel. Le Concile Œcuménique Vatican II l’avait déjà entrevu lorsqu’il affirmait  : « Entre tous les moyens d’éducation, l’école revêt une importance particulière ; elle est spécialement, en vertu de sa mission, le lieu de développement assidu des facultés intellectuelles ; en même temps elle exerce le jugement, elle introduit au patrimoine culturel hérité des générations passées, elle promeut le sens des valeurs, elle prépare à la vie professionnelle, elle fait naître entre les élèves de caractère et d’origine sociale différents un esprit de camaraderie qui forme à la compréhension mutuelle » (Gravissimum educationis Momentum, n° 5).

Au sein de l’Eglise Catholique, tout jubilé est une action de grâce et une avancée au large. En s’associant à ce grand jubilé de l’Eglise catholique au Burkina Faso, à l’orée de son propre jubilé, l’Education Catholique se donne comme défi majeur d’être porteuse d’une nouvelle espérance pour l’Eglise elle-même et pour le pays entier. Ce défi sera relevé de trois manières :

  1. a) L’affirmation de notre identité

Être témoin d’espérance passe par l’affirmation courageuse de notre identité. Nos structures d’éducation sont des établissements privés confessionnels, ouverts à tous sans exception aucune et proposant des valeurs à la lumière de l’Evangile dont le Christ lui-même en est le fondement. Eduquer à la suite et à la manière du Christ n’est pas optionnelle mais un devoir. A moins de vouloir renier son propre patrimoine.

  1. b) Prise de conscience et engagement de tous

Pour que l’Education Catholique soit témoin d’espérance dans notre monde aux prises avec plusieurs tiraillements, il est nécessaire que tous ses acteurs en soient les protagonistes : répondants juridiques, responsables d’établissements, parents d’élèves, éducateurs et les élèves eux-mêmes. Tous doivent être concernés par les défis actuels de notre système éducatif et avoir la même synergie d’action, convaincus que nous ne sommes que des ouvriers de celui qui bâtit, et sans lequel nous ne pouvons rien.

  1. c) L’audace missionnaire

Être témoin d’espérance dans notre monde passe enfin par l’audace missionnaire. « Allez ! voici que je vous envoie… » (Lc 10, 3a). Ayant reçu ce grand don des premiers missionnaires, il s’agira pour nos structures éducatives d’imiter l’audace des pionniers et d’innover pour être en phase avec le monde de ce temps. Nous ne saurons insister sur l’audace missionnaire sans évoquer la figure de tous ces évêques, prêtres, religieux et religieuses, laïcs engagés qui ont été les acteurs de la renaissance des écoles primaires, au sortir de la crise qui a secoué l’Education catholique en 1969. En chantant ensemble les louanges du Seigneur, écoutons sa voix et allons en eau profonde.

  •       Allons au large

Vous tous, acteurs et partenaires de l’éducation catholique au Burkina Faso, nous nous sommes engagés dans une marche jubilaire qui est aussi une marche synodale. En empruntant ce chemin ensemble, nous n’affirmons pas autre chose que « l’union fait la force », et nous n’ambitionnons rien d’autre non plus qu’un avenir radieux de l’éducation catholique. Le chemin de réflexion que nous parcourrons durant les futures années est ainsi balisé :

  • 2024-2025 :  En union avec les anciens, rendons grâce pour les 125 ans de l’éducation catholique !
  • 2025-2026 : Parents, élèves, étudiants et partenaires, jubilons pour les 125 ans de l’éducation catholique !
  • 2026-2027 : Peuple de Dieu au Burkina Faso, exprime ta reconnaissance au Seigneur pour les 125 ans de l’éducation catholique !

« La paix est le nouveau nom du développement » (Paul VI, in Populorum progressio). Sans paix, il n’y a pas d’éducation possible. Seul Dieu a le pouvoir de faire toutes choses nouvelles. En demandant à ce Dieu de nous rendre tous des artisans de paix pour notre cher pays, nous lui demandons de nous orienter et de nous maintenir sur le chemin du renouveau et de la maturité dans la foi, dans l’espérance et la charité. Puisse la sollicitude maternelle de la Très Sainte Vierge Marie, Mère et éducatrice de Jésus, nous accompagner dans notre désir de maintenir vif le flambeau de l’éducation catholique ! Dieu bénisse le Burkina Faso pour que vive l’Education Catholique !

Gabriel SAYAOGO

Président de la Commission Episcopale pour la Culture et l’Education Catholique Burkina Faso

Message de la 25e JNEC

 

Écouter l’article
❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

B24 Opinion

Les articles signés B24 Opinion sont soumis par nos lecteurs et/ou des libres penseurs et n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×