Gestion des aires protégées en Afrique de l’Ouest : Le projet PAPBio touche à sa fin de mise en œuvre

publicite

Les membres du comité de suivi du programme d’appui pour la préservation de la biodiversité et les écosystèmes fragiles, la gouvernance environnementale et le changement climatique en Afrique de l’Ouest (PAPBio) tiennent du 12 au 13 septembre 2024, à Ouagadougou, la cinquième et dernière session dudit programme. La présente session vise à examiner et à valider l’état de mise en œuvre technique et financière et les progrès réalisés par les opérateurs du PAPBio.

La suite après cette publicité

Le projet PAPBio est en fin de mise en œuvre. D’où cette session bilan qui se tient à Ouagadougou. Outre, l’examen et la validation de l’état de mise en œuvre, cette session permettra de présenter les progrès du PAPBio notamment en termes d’impacts socio-économiques générés auprès des communautés bénéficiaires du programme, présenter de manière succincte les résultats de la capitalisation des leçons apprises du programme et des principales bonnes pratiques qui en ont émergé, et discuter des stratégies de dissémination dans la région, de formuler des recommandations à l’endroit des futures initiatives de conservation de la biodiversité à venir au niveau de la région pour une capitalisation optimale des leçons apprises et acquis du programme.

Dr Arsène Alain Sanon, coordonnateur régional du PAPBio a indiqué que la situation sécuritaire de plus en plus dégradante dans la sous-région ouest-africaine a impacté la mise en œuvre des activités du programme.

«Plus récemment l’expansion de la crise sécuritaire dans plusieurs parties de la région est venue davantage complexifier une situation dont le contrôle semble visiblement dépasser le seul cercle des conservateurs que nous sommes », a-t-il laissé entendre.

Dr Arsène Alain Sanon, coordonnateur régional du PAPBio
Dr Arsène Alain Sanon, coordonnateur régional du PAPBio

Selon lui, plus que jamais, les programmes en cours ou à venir doivent élever leur stratégie au niveau des paysages pour apporter une réponse multi sectorielle et holistique. «Cette vision élargie de la conservation demande des efforts tant au niveau de la coordination transfrontalière, en matière de gestion, de sécurisation, d’harmonisation des politiques, etc., que dans l’exploration des solutions innovantes notamment pour le développement socio-économique des communautés locales», a-t-il déclaré.

Le coordonnateur régional de PAPBio a affirmé que ce programme a visé de manière spécifique à atteindre une protection de la biodiversité et des écosystèmes fragiles et une résilience renforcée face au changement climatique a été mis en œuvre à un moment opportun. Ce, a-t-il argumenté, au regard de la diversification et de la complexification des pressions et menaces sur les ressources naturelles.

Marc Duponcel, chargé de coopération à la représentation de l'Union européenne au Burkina Faso
Marc Duponcel, chargé de coopération à la représentation de l’Union européenne au Burkina Faso

Marc Duponcel, chargé de coopération à la représentation de l’Union européenne au Burkina Faso a rappelé que le PAPBio vise à contribuer à la protection de la biodiversité et des écosystèmes de savane, de désert et de mangrove en Afrique de l’Ouest pour une meilleure résilience au changement climatique.

«Le programme PAPBio est construit sur deux composantes. Première composante: la gestion durable des aires protégées et zones périphériques qui visent le développement économique par l’utilisation des écosystèmes dans une logique de gestion de grands paysages à intérêt de biodiversité », a-t-il renseigné.

L’autre composante, c’est la gouvernance régionale qui vise à insuffler une dynamique régionale en vue d’une meilleure gouvernance des écosystèmes naturels et la gestion des aires protégées.

Cheikh Tidiane Kané
Cheikh Tidiane Kané

Cheikh Tidiane Kané, chargé de la gestion des aires protégées à l’UEMOA a signalé que PAPBio est un projet d’accompagnement des États dans le cadre de la mise en œuvre de leur politique relative à la gestion durable de la biodiversité et des espaces protégés.

Le directeur général des eaux et forêts, le colonel Barnabé Kaboré a exprimé l’engagement du Burkina Faso à pérenniser l’intégrité de ses aires protégées. «Pour cela d’importants efforts sont consentis par l’État en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers ainsi que les communautés locales pour renforcer l’efficacité de la gestion ainsi que la qualité de la gouvernance de ces espaces de conservation », a-t-il notifié.

Barnabé Kaboré, directeur général des eaux et forêts
Barnabé Kaboré, directeur général des eaux et forêts

La préservation des espaces protégés reste un défi majeur pour les différents acteurs engagés au niveau de la région, selon le colonel Kaboré. «L’émergence de nouveaux défis dont la crise sécuritaire mettent en péril l’efficacité d’intervention des unités de gestion au niveau de plusieurs espaces protégés dans notre région», a-t-il déploré. Pour consolider, les acquis du PAPBio, il y a un autre projet (Nature Africa) qui est en cours de mise en œuvre pour assurer la continuité.

Écouter l’article
❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×