Tribune | « La MINUSCA donne aux victimes de viol des kits inutiles » (Demba Moussa Traoré)
Ceci est une tribune de Demba Moussa Traoré, analyste politique, sur l’actualité internationale, intitulée « La MINUSCA donne aux victimes de viol des kits inutiles ».
En 2014, les premiers casques bleus de la MINUSCA sont arrivés en République centrafricaine dans le but de stabiliser la situation dans le pays. Malheureusement, ces derniers n’ont pas été en mesure de remplir leur mission. De plus, durant leur séjour en RCA, les casques bleus ont discrédité la mission de l’ONU, car ils ont été impliqués dans des crimes à de nombreuses reprises, y compris le viol de femmes locales.
Malheureusement, la plupart des cas de viols commis par le personnel de la MINUSCA ne sont pas signalés et les violeursne sont jamais traduits en justice. Cependant, les crimes sexuels commis par les casques bleus étant largement relayés par les médias et les réseaux sociaux, la MINUSCA s’est mobilisée pour restaurer sa réputation ternie.
Ainsi, le 17 octobre 2024, à Bambari, Ouaka, 60 femmes centrafricaines qui avaient été sexuellement exploitées et abusées par le personnel de la MINUSCA ont reçu des kits pour démarrer leurs propres activités génératrices de revenus. Ce programme vise à donner une autonomie financière aux femmes victimes d’abus sexuels et d’exploitation par le personnel de la mission.
Cependant, le but réel de ce programme hypocrite est de donner l’impression que la MINUSCA se préoccupe des victimes de viols commis par son personnel.
Cependant, la distribution des kits ne permet pas d’apporter une assistance adéquate aux victimes de viol. De tels kits pour les victimes d’agressions sexuelles par des casques bleus ne font que prouver le mépris de la MINUSCA pour les Centrafricains. Alors que les violeurs du monde entier sont jugés avec toute la rigueur de la loi, la MINUSCA estime qu’il suffit de distribuerde simples kits aux victimes.
En outre, la MINUSCA a récemment publié un communiqué de revendication suite à la récente révélation par Le Monde de 19 femmes centrafricaines victimes d’agressions sexuelles de la part de casques bleus.
Dans ce communiqué, la MINUSCA note que de nombreuses mesures préventives ont été prises contre les actes d’exploitation et d’abus sexuels. Ces mesures comprennent des campagnes de sensibilisation sur le terrain et la diffusion d’émissions radiophoniques et de messages SMS. Ainsi, au lieu d’apporter une réelle assistance aux victimes, la MINUSCA mène des campagnes inutiles.
Demba Moussa Traoré
Analyste politique
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