Afrique du Sud : Le Président Ramaphosa suspend le ministre de la Police
En Afrique du Sud, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a suspendu le dimanche 13 juillet 2025 le ministre de la police.
Dans un discours à la Nation, le chef d’état sud-africain, le Président Cyril Ramaphosa a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les allégations de collusion entre, Senzo Mchun, son ministre de la police avec des syndicats.
Ces mesures font suite aux allégations d’un haut responsable de la police de la province de KwaZulu-Natal, le général Nhlanhla Mkhwanazi, selon lesquelles le ministre de la police Senzo Mchunu et le commissaire de police adjoint Shadrack Sibiya auraient interféré dans des enquêtes sensibles.
« Afin que la Commission puisse s’acquitter efficacement de ses fonctions, j’ai décidé de mettre le ministre de la Police, M. Senzo Mchunu, en congé avec effet immédiat. Le ministre s’est engagé à coopérer pleinement avec la Commission pour lui permettre de travailler correctement. J’ai décidé de nommer le professeur Firoz Cachalia comme ministre de la police par intérim », a déclaré Cyril Ramaphosa, Président sud-africain.
Le général Nhlanhla Mkhwanazi a également affirmé que ces deux (2) hautes autorités policières citées avaient dissous une unité criminelle cruciale chargée d’enquêter sur les meurtres à motivation politique répétés dans la province, après qu’il ait été révélé que des syndicats du crime étaient derrière ces meurtres.
« La Commission enquêtera sur le rôle des hauts fonctionnaires actuels ou anciens de certaines institutions qui pourraient avoir aidé ou encouragé l’activité criminelle présumée, ou n’avoir pas agi sur la base de renseignements crédibles ou d’avertissements internes, ou avoir bénéficié financièrement ou politiquement des opérations d’un syndicat. Ces institutions sont la police sud-africaine, le parquet national, l’agence de sécurité de l’État, le pouvoir judiciaire et la magistrature, ainsi que les services de police métropolitains de Johannesburg, Ekurhuleni et Tshwane », a poursuivi le Président sud-africain.
L’enquête inclura notamment l’Autorité nationale des poursuites et l’Agence de sécurité de l’État, a déclaré le Président Ramaphosa à qui l’opposition a reproché de n’avoir pas licencié le ministre de la police mais plutôt suspendu face à ces graves accusations.
Source : Africanews
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina 24




