Le Burkina Faso célèbre la Journée internationale de l’identité

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Le ministre de la Sécurité, le commissaire divisionnaire Mahamadou Sana, a officiellement lancé les activités marquant la célébration de la 6e édition de la journée internationale de l’identité, ce mercredi 17 septembre 2025, à Ouagadougou. 

Organisée par le ministère de la Sécurité, par le biais de l’Office national d’identification (ONI), les activités de la 6e édition de la journée internationale de l’identité se déroulent du 15 au 19 septembre 2025.

Cette sixième édition est placée sous le thème « Harmonisation intégrée des documents d’identité et de voyage dans l’espace AES : état des lieux, défis et opportunités pour la libre circulation des personnes et des biens ».

Plusieurs activités comme des communications, des expositions, des journées portes ouvertes et des opérations de délivrance de CNIB sont inscrites dans le programme.

Parfait Louré, directeur général de l'ONI
Parfait Louré, directeur général de l’ONI

Selon Arzouma Daouda Parfait Louré, directeur général de l’ONI, la commémoration de cette journée  est un véritable tremplin de réflexion collective, de partage d’expériences, mais surtout d’un moment constructif, orienté vers la formulation de recommandations concrètes, pertinentes et utiles à l’amélioration continue du système d’identification.

« Cette année, notre ambition est claire, consolider les bases d’un système d’identification fiable, inclusif et interopérable, au service du développement, de la sécurité et de la gouvernance », a-t-il argumenté.

Également, il a souligné que l’objectif de cette journée n’est pas seulement d’établir un diagnostic, mais aussi de proposer des solutions durables, adaptées au contexte actuel du pays, tout en étant ouvertes aux innovations et aux meilleures pratiques internationales.

« J’ose espérer que les riches échanges issus de ce panel nous permettront de formuler des recommandations fortes et concrètes, qui orienteront les actions futures de l’ONI et de l’ensemble de ses partenaires », a-t-il noté.

Parfait Louré a fait comprendre que son institution joue un rôle bien large dans le dispositif national d’identification. « Elle est également chargée de la délivrance de documents spécifiques adaptés à divers besoins, tels que les badges sécurisés, les cartes professionnelles, les cartes de membres d’associations, les cartes de réfugiés, entre autres », a-t-il confié.

De son côté, le ministre Mahamadou Sana a rappelé que cette journée vise à mettre en lumière  une réalité souvent sous-estimée mais pourtant cruciale, le droit fondamental à une identité . « C’est une condition sine qua none pour l’inclusion sociale, l’accès aux services de bases, l’exercice de la citoyenneté et la participation à la vie économique, dans un monde de plus en plus numérique et interconnecté », a-t-il dit.

Selon lui, le thème de cette année, «Harmonisation intégrée des documents d’identité et de voyage dans l’espace AES : état des lieux, défis et opportunités pour la libre circulation des personnes et des biens », confère à cette célébration un caractère particulier. « Ce thème nous invite à penser l’identité non seulement comme un droit individuel mais également comme un levier d’intégration régionale, de mobilité sécurisée et de coopération renforcée entre nos États », a-t-il ajouté.

Mahamadou Sana, ministre de la sécurité
Mahamadou Sana, ministre de la sécurité

À entendre, le ministre de la sécurité, plus de 850 millions de personnes dans le monde ne disposent pas de preuve d’identité légale, dont la moitié vit en Afrique. « Derrière ces chiffres, ce sont des enfants non scolarisés, des femmes exclues des services sociaux, des jeunes empêchés  d’accéder à un emploi ou à la justice », a-t-il déploré.

Pour garantir la libre circulation des personnes et des biens, le ministre Sana a exhorté les services concernés à assurer à chaque citoyen, sans distinction, une identité légale, reconnue, sécurisée et accessible .« Notre objectif est clair :  qu’aucun citoyen ne soit invisible aux yeux de nos états et de la société », a-t-il souligné.

Il a ensuite mentionné que posséder une identité légale est une avancée, mais que celle-ci devait être également protégée, sécurisée et gérée de manière responsable. Car, a-t-il poursuivi, à l’ère du numérique, des risques liés à la fraude, au vol d’identité ou à la violation des données personnelles sont réels.

À la même occasion, le ministre de la Sécurité a procédé au lancement officiel de la plateforme numérique de la base de données de l’ONI.

Willy SAGBE et Aurelle KIENDREBEOGO (Stagiaire)

Burkina 24 

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