PHOTOSA 2025 : Une (R)évolution photographique s’empare des cours de Ouagadougou

PHOTOSA, la biennale photographique de Ouagadougou, revient pour sa troisième édition du 22 au 29 novembre 2025. Créée par le photographe burkinabè Adrien Bitibaly et portée par le Cercle des Photographes du Burkina, cette biennale s’ancre dans la ville de Ouagadougou, défend une photographie vivante, accessible et partagée.
Sous la thématique (R)évolution, PHOTOSA 2025 invite à une réflexion sur les mutations sociales, politiques, culturelles et environnementales. Pour cette 3e édition, des œuvres de 17 photographes de 11 pays seront exposées hors des murs institutionnels, notamment dans les cours familiales, autour du cinéma de Wemtenga et dans les rues.

Créée par le photographe burkinabè Adrien Bitibaly et portée par le Cercle des Photographes du Burkina, PHOTOSA confirme sa trajectoire ascendante. L’événement accueillera 17 artistes professionnels originaires de 11 pays pour explorer les mutations profondes de notre monde à travers l’art photographique selon Adrien Bitibaly, auteur-photographe et directeur du festival.
L’originalité de PHOTOSA réside dans son ancrage dans le quartier de Wemtenga, où les familles deviennent hôtes et médiateurs. C’est dans ces espaces privés que seront révélées des œuvres, comme celles des artistes locaux comme Emmanuel Bulnazon Badiel avec son travail sur la résilience des femmes rurales (Têebo), Eveline Soum Bonkoungou documentant les traditions matrimoniales (Peogo), et Idrissa Zongo qui témoigne de la menace pesant sur son village (Nakamtinga), etc.

Le thème de la (R)évolution prend un sens particulier avec la présentation inédite de l’album du père colon de Claude, une Française native du pays.« Ce qui était un pari devient une évidence. Il y a ici, en Afrique de l’Ouest, une nouvelle génération d’artistes visuels qui portent des voix puissantes, libres, multiples. Et cette biennale est là pour les accueillir », a déclaré Adrien Bitibaly
La formation est un volet important de Photosa. Le programme de mentorat au cœur de la 3e édition de la biennale photographique burkinabè, a pour objectif de former la nouvelle génération de photographes d’auteurs du Burkina Faso.
D’ailleurs en trois édition de Photosa, trente jeunes photographes ont bénéficié du programme de mentorat en trois ans. L’événement a également consolidé sa reconnaissance. « Ce qui est important pour moi, en trois ans j’ai 30 jeunes que j’ai pu former. J’ai eu le soutien du ministère de la Culture cette année qui ont reconnu officiellement le Festival», s’est réjoui Adrien Bitibaly.

Le Goethe-Institut, s’associe cette année par une exposition phare basée sur le film tiré du roman de Chinua Achebe, Le monde s’effondre «Things Fall Apart». Awa Coulibaly, responsable de la communication de l’Institut, a précisé l’enjeu de cette collaboration. « Cette exposition est une réappropriation du patrimoine culturel africain. Elle nous montre que l’envie de raconter l’histoire de l’Afrique par les Africains ne date pas d’hier », a-t-il dit.
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PHOTOSA se veut un espace de dialogue intergénérationnel et interterritorial, visant à faire de Ouagadougou un lieu de référence pour la photographie contemporaine.
Akim KY
Burkina 24




