Pan African : « C’est la catastrophe si l’Etat ne lève pas la suspension »
La tournée de la délégation de l’ONASSIM entamée le 11 mars, s’est poursuivie dans la région du Sahel. Le village de Markoye où il eut un conflit avec la société d’exploitation de manganèse de Tambao, Pan African, a été choisi pour la rencontre de sensibilisation, ce jeudi 12 mars 2015. La délégation a dans un premier temps pris contact avec les responsables de la société dont les activités sont suspendues. Elle s’est ensuite déportée à Essakane.
La société d’exploitation de manganèse de Tambao, Pan African a été victime des mouvements d’humeur de la population environnante. Ce qui lui a valu la suspension officielle de ses activités.
Mais le directeur de la société, Souleymane Mihin, estime qu’il y a eu une instrumentalisation de la population.
« Les gens ont été instrumentalisés pour des revendications qui n’existent pas, par rapport à ce qui devrait être fait, par rapport à d’autres concurrents mécontents ».
D’ailleurs si revendications il y avait, mentionne-t-il, « cela se décide en concertation avec l’Etat ou se cantonne dans le développement local, ce ne sont pas les gens de Markoye qui vont nous demander de faire la réhabilitation du chemin de fer jusqu’à Kaya ni de la route ».
Selon toujours le directeur, la société a obtenu son permis de recherche le 13 mai 2014 et en un an, la société « a réhabilité le barrage de Kounan à hauteur de 390 millions, réalisé 4 forages, distribué des foyers améliorés et des vivres à la population » alors que les engagements sociaux s’étalent sur trois ans avant les exploitations et les engagements pris avec l’Etat sont toujours en examen.
«On n’a même pas encore visiblement commencé qu’on veut déjà les fruits », s’insurge-t-il.
Au total 7 milliards 200 millions de fcfa ont été investis et un arrêt à long terme des travaux est préjudiciable pour la société. «C’est la catastrophe à notre niveau si l’Etat ne lève pas la suspension », ajoute-t-il.
La population de son côté affirme que les choses ont dégénéré parce que Pan African n’a pas respecté ses engagements.
Néanmoins les deux protagonistes disent apprécier la démarche des autorités même s’ils déplorent qu’elle soit arrivée après les faits.
Par contre, l’entente avec la population est la condition sine qua non pour lever la suspension d’où la promesse des parties à renouer le dialogue à travers des cadres de concertations.
La délégation s’est ensuite déportée dans après-midi à Essakane où l’exemplarité de collaboration et de communication établies par IAM Gold avec la population a été saluée. Le cas de IAM Gold serait imputable à «des fauteurs de trouble qui n’ont pas atteint heureusement leur but».
Reveline SOME
Burkina24
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