Nigeria: des femmes et des enfants libérés des griffes de Boko Haram
Près de 500 femmes et enfants victimes de rapt par Boko Haram ont été remis en liberté depuis mardi suite à un assaut mené par l’armée nigériane sur le principal repaire du groupe islamiste dans le nord-est du Nigeria.
L’armée a annoncé ce jeudi la libération de 160 femmes et enfants retenus par Boko Haram dans la forêt de Sambisa dans le nord-est nigérian. Mardi, un autre groupe de 300 captives avait été délivrées dans la même zone.
Selon le directeur de recherche pour l’Afrique d’Amnesty international Netsanet Belay, ces libérations sont « une source de grande réjouissance, mais ce n’est que le sommet de l’iceberg », en ajoutant que qu’il y a « des milliers de filles et de femmes, de garçons et d’hommes, qui ont été enlevés par Boko Haram ».
Les enlèvements de masse sont l’apanage de Boko Haram. Amnesty International estime qu’environ 2. 000 femmes ont été kidnappées depuis le début de 2014 par le groupe islamiste. Ces filles et femmes enlevées sont soumises notamment au travail forcé et à l’esclavage sexuel, selon cette organisation qui s’appuyant sur certains témoignages indique que les captifs ont même été forcés à combattre en première ligne avec les insurgés islamistes.
Jeudi, une captive et un soldat ont été tués et huit otages et quatre soldats blessés lors de l’opération de sauvetage, a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’armée de terre, Sani Usman, sans apporter de bilan du côté des militants de Boko Haram.
L’armée nigériane, a précisé le porte-parole, a « nettoyé plusieurs camps d’entraînement terroristes », durant les opérations militaires de cette semaine et saisi des équipements et des véhicules.
Avant leur identification formelle, l’armée n’avait pas été en mesure de préciser si parmi les captives libérées figuraient certaines des 219 filles dont l’enlèvement dans leur école de Chibok le 14 avril 2014 avait suscité une très vive émotion internationale.
Parallèlement, l’envoyé spécial des Nations unies pour l’Éducation, l’ancien Premier ministre britannique Gordon Brown, en visite au Nigeria, a assuré qu’il était « temps de mettre un terme au cauchemar » des enlèvements » par l’insurrection islamiste lancée il y a six ans dans le nord du pays.
« Maintenant que certaines filles ont été libérées, nous voulons que toutes les filles soient libérées », a affirmé dans un communiqué Gordon Brown. Ce dernier devait s’entretenir ce jeudi avec le président nouvellement élu Muhammadu Buhari, qui prendra ses fonctions le 29 mai.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina24
Source : Jeune Afrique
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