Conférence nationale de la Décentralisation : quelles actions pour réussir le processus ?
Ce lundi se tiennent à Ouagadougou les assises de la Conférence nationale de la Décentralisation (CONAD). Pour la troisième fois depuis 1995, le processus de décentralisation amorcé à cette date et particulièrement la question du transfert des compétences et des ressources sont au cœur du rendez-vous triennal des acteurs de la décentralisation.
La troisième Conférence nationale de la Décentralisation s’est ouverte sous le thème général « du transfert des compétences et des ressources aux collectivités territoriales : pour une fourniture de services sociaux de base de qualité aux citoyens ». Six ans après les premiers transferts, qui concernaient seulement les communes urbaines et les domaines prioritaires, et deux ans après un transfert plus élargi en termes de communes et de domaines, la question de transfert des compétences et des ressources reste encore une préoccupation essentielle dans le processus de décentralisation. Avec pour objectif principal de définir les actions des collectivités territoriales pour la réussite du processus de décentralisation, cette conférence, présidée par le premier ministre Luc Adolphe TIAO, se veut surtout un cadre de concertation entre acteurs de ce processus.
Quatre cents participants, ministres, élus locaux, gouverneurs, présidents de conseils régionaux et partenaires techniques et financiers, se pencheront donc sur le thème et feront l’état des lieux de la décentralisation depuis les dernières assises. Se réjouissant de prendre part à ces assises, le représentant des partenaires financiers et techniques a souligné le « moment charnière » auquel se tient cette rencontre. Et pour cause, le Burkina Faso vient d’adopter la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), dans laquelle les collectivités territoriales devraient jouer un rôle important. Mais également, elle se tient au lendemain d’une crise qui a révélé la « quête légitime de bonnes gouvernances administrative, économique et politique » des populations. D’où la nécessité de parvenir à une décentralisation efficace qui produit des effets concrets.
Pour le premier ministre, président statutaire de la CONAD, le gouvernement se fait le devoir de rendre effectif le transfert des compétences et des ressources dans les années à venir. Déjà pour cette année 2011, d’importantes ressources financières ont été allouées aux communes, dont une subvention de 2 826 217 940 frs CFA, sans compter les dotations de fonctionnement et d’équipement, ni les ressources liées aux compétences transférées. Par ailleurs, et selon le constat établi par les partenaires techniques et financiers, le renforcement des capacités des acteurs locaux constitue un des points faibles qui mine le processus. Convaincu qu’il s’agit d’un « élément fondamental pour la réussite du processus », le premier ministre a donné l’assurance de maintenir ce point au cœur de l’action gouvernementale.
Durant ces assises, le bilan de la mise en œuvre des recommandations issues des précédentes sera fait, et les participants examineront l’avant projet de plan triennal 2012-2014 du Cadre Stratégique de Mise en Œuvre de la Décentralisation.
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le constat des PTF me semble plus que pertinent. La d?centralisation souffre du manque de comp?tence des acteurs locaux, notamment politiques. La machine prendra, mais avec le temps…