La Commission de réconciliation diagnostique les crimes et injustices au Burkina
Un atelier de deux jours de réflexion sur les crimes, injustices et inégalités sociales au Burkina Faso se tient dans la capitale Ouagadougou. Porté par la sous-commission Vérité-Justice-Réconciliation, cette rencontre de 48 heures qui a débuté ce mardi 16 juin 2015 a pour objectif principal de faire un diagnostic exhaustif des crimes, des injustices et des inégalités sociales et de proposer des mécanismes de règlement.
Un diagnostic exhaustif
« Réflexion sur les crimes, injustices et inégalités sociales au Burkina Faso : causes, solutions et perspectives », c’est le thème du présent atelier. Ces 48 prochaines heures consacrées par la sous-commission Vérité-Justice-Réconciliation devra permettre à terme d’énumérer les crimes, les injustices et les inégalités sociales qui n’ont pas cessé de mimer la société burkinabè dans son ensemble.
Elle permettra ainsi d’établir d’abord une compréhension commune sur le concept « vérité, justice et réconciliation » et d’identifier exhaustivement les crimes, injustices et inégalités. S’en suivra ensuite leur caractérisation. La proposition de mécanismes de pardon et réconciliation et des modalités de mise en œuvre viendra clore les travaux.
Au-delà de la réflexion
« Le tout ce n’est pas tellement de faire un diagnostic, mais aussi de réfléchir et de proposer des mécanismes qui peuvent faciliter le pardon et la réconciliation entre les Burkinabè », a dit Monseigneur Paul Ouédraogo.
Au total 130 participants issus de l’administration publique, des collectivités territoriales, des partis politiques, de la société civile, du secteur privé et des partenaires techniques prennent part à l’atelier de réflexion.
« Etre à mesure de faire des propositions concrètes, réalistes et réalisables », c’est ce à quoi doivent s’atteler les panelistes, a laissé entendre Joachim Somda, gouverneur de la région du Centre. Réfléchir certes sur les causes qui ont conduit à la création d’une commission de réconciliation nationale, mais il faudra aller au-delà de la simple réflexion. Et le président de la CRNR est aussi du même avis.
L’application effective des propositions
« Très apprécié » par l’ensemble des Burkinabè, le rapport des Sages n’avait visiblement pas permis de mettre un terme à la recrudescence de « la mauvaise gouvernance ». Et c’est ce qui a visiblement conduit à « une désagrégation et un pourrissement de la vie socio-politique et économique du pays ». Cependant l’optimisme règne chez Monseigneur Paul Ouédraogo, le président de la CRNR quant à la nécessité de la tenue du présent atelier de réflexion.
« Je pars du principe que maintenant nous avons les yeux ouverts. C’est donc nous tous ensemble, qui nous organiserons pour que cette fois-ci, les recommandations qui nous engagent tous et que nous marchons ensemble les uns aidés par les autres sur ce chemin de la réconciliation. C’est une question d’avenir. Notre avenir est à ce prix », a conclu le président de la commission de réconciliation nationale.
Oui Koueta (Stagiaire)
Burkina24
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