Les acteurs culturels formés sur le fisc

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Le ministère de la culture et du tourisme, dans sa dynamique de professionnalisation des acteurs culturels, a organisé une formation sur la fiscalité d’entreprise le vendredi 26 juin 2015 à Ouagadougou.

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Le gouvernement burkinabè a inscrit la culture comme secteur prioritaire dans sa stratégie de développement. Ce qui commande que les acteurs soient de plus en plus professionnels pour développer une économie de la culture.

Cependant l’impôt, principal source de collecte de ressources de financement des actions de développement de l’Etat, est « incontournable » même pour les acteurs culturels.

«Mieux vaut savoir c’est quoi les impôts, comment les payer et quelles sont les subtilités qu’il faut avoir pour mieux être imposé», dit Boukary Ouédraogo, directeur de la promotion des industries culturelles

Pour Martin Zongo, parrain de la rencontre, « puisqu’il est question d’ériger dans notre pays des entreprises viables, il faut que nous que puissions coller aux moules des exigences d’un tel défi ».

Pour ce faire, la maîtrise de textes juridiques par ces acteurs et le changement de leur comportement sont plus que nécessaire, ajoute-t-il.

Plusieurs points ont été abordés à cet effet. Le paysage fiscal du Burkina, de l’UEMOA et la règlementation de l’OHADA avec un accent particulier sur les normes fiscales et les dérogations applicables aux artistes et entreprises, associations et organismes culturels, ses avantages et inconvénients.

Les acteurs bien que n’ignorant pas l’imposition, sont le plus souvent surpris par certaines dispositions, d’où l’intérêt de la rencontre d’information.

« Un artiste m’a appelé un jour, il m’a dit qu’il devrait être payé à 300 000 F CFA, témoigne Boukary Ouédraogo. Après sa prestation et quand il a fini, on a retenu 25% soit 75000 F CFA. Il me demande si c’est normal. Je lui ai dit qu’il fait une prestation et comme il n’est pas immatriculé, il paie 25%. S’il l’était, il payerait 5 à 10 % . Tout ça parce qu’il n’avait pas l’information. S’il était informé, il aurait tenu compte des 25% en donnant son cachet ».

Les acteurs présents à la formation ont quant à eux apprécié l’initiative.

« Nous sommes arrivés à la culture par passion avant de vouloir en faire une affaire rentable. Nous avons une peur bleue du fisc. Nous sommes en face d’un fisc qui ne comprend pas toujours la spécificité du produit culturel et nous sommes pour la plupart ignorants des avantages que nous confèrent certains rouages du fisc. Cette formation va éclairer notre lanterne et nous aider à mieux comprendre les choses et à apporter notre contribution à l’économie nationale », estime Salif Sanfo, opérateur culturel.

Cependant, ils proposent que l’imposition se fasse en tenant compte des spécifiés de leurs activités. « C’est un intérêt de déclarer nos œuvres, nos rendements financiers de nos prestations. Mais les impositions des taxes doivent se faire un peu en faveur des artistes pour nous encourager parce que quand on coupe trop sur nos revenus qui sont assez maigres, c’est difficile », souligne Wendy, artiste musicienne.

Cette formation fait partie de la série d’activités que le ministère a prévues à l’endroit des acteurs pour l’atteinte des objectifs nationaux et sectoriels de développement.

Revelyn SOME

Burkina24

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