Constitution burkinabè : L’ex-opposition pour « une révision technique limitée »
Le Conseil national de la transition (CNT) a élaboré une proposition de nouvelle Constitution qu’il espère faire adopter avant la fin de la transition. Le Cadre de concertations des partis politiques (CCPP), regroupant essentiellement les membres de l’ex-opposition au régime de Blaise Compaoré, n’y est toutefois pas favorable.
La position des partis de l’ex-opposition est sans équivoque. L’adoption d’une nouvelle Constitution devrait être laissée aux soins du futur gouvernement qui sortira des élections de fin de transition. C’est ce qu’ont laissé entendre des représentants du Cadre, lors d’un point de presse ce 23 octobre 2015, notamment du Parti Le Faso Autrement, le Burkina Yirwa, le PDS/Mètba, le FFS et l’UPC.
Selon le président du mois du CCPP, Nebnoma Edouard Zabré, président du FFS (Front des forces sociales), la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains du CNT a saisi le Cadre par lettre en date du 16 octobre 2015 pour l’informer de son initiative de proposer une révision de la Constitution.
Lors de la séance de travail qui s’en est suivie le 22 octobre 2015, les partis politiques ont fait comprendre que la révision, qui porte sur 90 articles sur 172, « mériterait d’être l’occasion d’un débat national« , préconisé d’ailleurs par la Commission. Ce débat, selon cette dernière, devrait « permettre d’organiser le référendum constitutionnel qui serait couplé avec les municipales de 2016 ».
Mais, explique Edouard Zabré, « le CCPP a demandé que le CNT s’en tienne pour le moment à une révision constitutionnelle technique limitée. Celle-ci devrait assurer essentiellement le verrouillage de l’article 37 et la suppression du sénat ».
L’ex-opposition estime en effet que ces deux points sont « ceux du consensus à la base de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et pour lesquels le sang de nos martyrs a coulé ». Ajoutant que le débat « peut se mener sans précipitation », le CCPP propose donc qu’il soit inscrit après les élections afin que la nouvelle constitution soit « le reflet de chaque Burkinabè ».
A noter qu’à l’occasion de cette conférence de presse, qui a porté sur la situation nationale, les partis politiques ont eu une pensée pour les victimes du putsch du 16 septembre et les pèlerins décédés lors du hadj 2015, ainsi qu’aux gendarmes tombés lors des attaques des postes de gendarmerie de Samorogouan et Oursi.
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