Burkina : « Discours d’une jeunesse insurgée » à l’adresse des gouvernants
« Discours d’une jeunesse insurgée » est le titre de la troisième œuvre d’un jeune juriste, nouvelliste et essayiste, Youssouf Nakaosgnimdi Ouédraogo. Cette dernière œuvre a été dédicacée ce dimanche 22 novembre 2015 à l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (ENAM) en présence des parents, amis et quelques membres du gouvernement de la transition.
«Discours d’une jeunesse insurgée» est un essai consacré à la jeunesse. Sous forme de discours, comme l’indique le titre, l’auteur utilise la préséance à chaque entame des différents points, « Mesdames et Messieurs les leaders politiques ».
« J’imagine que ces leaders politiques sont réunis dans une salle et moi devant eux leur parlant au nom de toute la jeunesse. Quoi de plus normal que de s’exprimer dans un langage qu’ils maitrisent le mieux pour passer mon message », explique Youssouf Ouédraogo, l’auteur.
Rétrospectif. Dans cette œuvre, il jette un regard rétrospectif, introspectif et prospectif sur la gestion de la cité au Burkina. En effet, il dépeint la réalité de la gouvernance politique, économique, sociale, culturelle de son pays, le Burkina Faso d’avant insurrection tout en dressant le cheminement de l’après insurrection avec comme leitmotiv, la jeunesse.
Dans l’œuvre la chronique politique de ces derniers mois rappelle au lecteur le rôle joué par cette jeunesse dans l’insurrection d’octobre 2014 et la résistance au coup d’Etat du 16 septembre 2015.
Transition à travers une loupe. Il met aussi en exergue les acquis et les insuffisances de la transition. Tout en se basant sur les réformes engagées, l’auteur attire l’attention aux gouvernants à respecter leurs engagements.
Mais Youssouf Ouédraogo parle aussi du « patriotisme immature » de cette jeunesse.
« Vous verrez un jeune qui se lève parce qu’il n’est pas fier, il casse les édifices publics tout en oubliant qu’il va payer demain. Beaucoup ont été instrumentalisés aussi», avance-t-il.
« Discours d’une jeunesse insurgée » s’adressant aux leaders politiques, l’auteur a trouvé comme patron et parrain de cette dédicace que des membres de l’équipe dirigeante de la transition en la personne de Chérif SY président du conseil national de la transition, représenté et Réné Bagoro, ministre de l’habitat.
Ce dernier, tout en exhortant les uns et les autres à écrire, a félicité le jeune auteur.
«Il n’y a pas mieux que la jeunesse pour raconter son histoire parce que si elle doit être racontée par quelqu’un autre, elle peut être tronquée», a-t-il fait comprendre.
Promesse. Cependant, se sentant interpellé dans les propos de l’auteur dans l’œuvre sur le problème de logement, le ministre Réné Bagoro promet jouer sa partition et a saisi l’occasion pour annoncer la nouvelle.
« Les textes sont transmis au CNT, donc votre préoccupation est prise en compte. Nous avons des fiches qui permettront de déterminer les prix pour que le locataire ne soit plus à la merci du bailleur. Une rencontre avec la presse est prévue pour pouvoir en parler ».
La jeunesse insurgée a payé le prix. Il y a eu des martyrs et des blessées. C’est en eux que l’auteur a tiré son inspiration.
«Les martyrs constituent notre muse parce que nous avons trempé notre plume dans l’encre de leur sang. Et nous l’avons dit, s’il n’y avait pas eu de morts, de blessés, si les gens ne s’étaient pas battus, nous n’aurions peut-être pas eu l’inspiration pour écrire. Si ce livre a un quelconque mérite, c’est aux martyrs que nous le rendons », affirme-t-il.
Il promet que 10% de la vente des livres sera reversé aux blessés et familles des martyrs de l’insurrection et du coup d’Etat.
Revelyn SOME
Burkina24
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