Burkina : Arrêtez de vous en prendre aux journalistes !
Le mercure du Faso est monté droit ce dimanche 5 mai 2013 lorsqu’un cameraman de la RTB a été obligé par des manifestants à fuir en lui niant le droit de faire son travail. Cela commence à devenir trop !
Trop !
Et ce n’est pas la première fois que cela arrive. Il n’y a pas longtemps, à l’Université de Ouagadougou, des journalistes ont été empêchés par des étudiants de couvrir correctement la visite du Premier ministre.
Les mêmes étudiants, deux années plus tôt, en 2011, ont arraché la caméra d’un autre reporter d’images de la RTB, qui a été obligé d’élire domicile dans une famille bienveillante. Plus loin dans le passé, en 2009, ce sont des commerçants qui s’en sont pris à une journaliste reportrice d’images de la télévision Canal 3, confisquant son matériel de travail.
La RTB, cible de prédilection
Pour la manifestation de ce dimanche, il a été reproché, selon ce que des témoins ont confié à Burkina 24, le fait que le cameraman n’a pas demandé de carte d’autorisation avant d’enclencher sa caméra. Question : dans une manifestation spontanée, à qui doit-on s’adresser pour avoir cette autorisation ?
RTB partiale
Pour le cas des étudiants, la RTB ne serait pas impartiale et procède systématiquement à une censure de l’information qui n’irait pas dans les intérêts du régime en place. Qu’à cela ne tienne. Est-ce une raison pour chercher à lyncher les journalistes ? S’il y a une protestation ou une manifestation quelconque à faire, elle doit être adressée aux premiers responsables de la RTB, à commencer par le ministre de la communication. C’est vrai que c’est une manière d’attirer l’attention de ces derniers, mais ce n’est pas la meilleure.
Mais la presse est plurielle
La presse est plurielle au Burkina Faso et c’est cette pluralité qui permet de diversifier la façon de donner l’information et de compléter cette information. Chaque organe de presse a sa ligne éditoriale et il fonctionne en fonction de celle-ci. Aux citoyens et citoyennes de se forger leur propre opinion après avoir parcouru ces différentes lignes éditoriales.
Plus jamais ça !
Ailleurs, ce sont les populations qui se battent pour que les journalistes puissent travailler. Ce ne doit pas être le contraire au Burkina Faso. Si les voix des sans voix ne peuvent plus parler, ce serait catastrophique.
A l’endroit néanmoins de la RTB, des leçons sont à tirer de toute situation. Il n’y a pas de fumée sans flamme et la couleur de la fumée peut permettre de savoir quelle est l’intensité de la flamme. Lorsqu’on donne trop souvent l’impression que l’on veut faire paraître qu’un âne a deux pattes, c’est courir le risque de se faire voir soi-même comme un éléphant qui a le poids d’une plume. Rendons à l’information ce qui appartient à l’information !
Malgré tout, plus jamais de journalistes pourchassés comme des lièvres au Faso !
La Rédaction
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Votre conclusion r?sume tout. Il faut que les journalistes donnent la vraie information, sans masquer quelques d?tails que ce soit. Il ne faut pas jouer ? l’avocat du diable…parce que ceux qui manifestent veulent faire entendre leur voix, la VRAIE. Mais comme vous le dites, les le?ons sont ? tirer de part et d’autre et plus jamais ?a!
Je crois que c’est r?gr?table que des journalistes soient pourchasser mais ? ceux de la RTB soyez souvent impartial et donner l’information la vrai car j’ai ?t? t?moin une fois lors d’un seeting de l’ANEB pendant queplus de 10 000 ?tudiants ?taient en manifestation, la RTB au lieu de prendre ses images s’en vas film? quelques dizaine de personnes arreter ? l’?cart comme quoi la mobilisation n’as pas march? et que l’ANEB est en fallite et du meme couq ils vont film? les « fantoches » tel que le MEFA, UNEF qui sont des syndicats misent en place et entretenus par ce r?gime donc je crois que les agissements des populations sont fonctions du comportement des journalistes mais n?anmoins plus jamais ?a.
oui la population consid?re la RTB comme un outil de propagande du r?gime et ? juste titre pour ce qui me concerne je ne regarde pas la TNB tant que je peux. Mais je pense que violenter les journaliste de la TNB sont des victimes comme nous. Donc ne nous mangeons pas entre mis?rables.
On ne finira jamais de parler de ces probl?mes l?. Rien que ce matin, ? la manifestation des ?l?ves au minist?re des Enseignements secondaires et sup?rieures (MESS), les ?l?ves ont hu? la journaliste de Burkina 24 sur place pour la couverture. Tout simplement parce qu’elle faisait des images et cela ne leur plaisait pas. A quoi donc a servi, dans ce cas, la journ?e mondiale de la libert? de la presse c?l?br?e le 3 ami dernier? A tous, plus jamais ?a dans dans ce pays. Etre Burkinab?, ?a se m?rite.