« Pays des Hommes intègres », la prémonition de Humanist

Le rappeur Humanist, membre du Balai Citoyen, vient de sortir, ce 8 novembre, la vidéo de son titre « Pays des Hommes intègres ». Comme une prémonition, les textes de la chanson écrits en janvier 2014 racontent le scénario du départ de Blaise Compaoré du pouvoir…

Depuis la France où il vit, Humanist a le regard tourné vers son pays, le Burkina Faso, avec qui il mène le combat pour la démocratie. Il fait partie du mouvement Balai Citoyen qu’il n’hésite pas à rejoindre à Ouagadougou pour les grandes occasions. Mais l’occasion ultime l’aura certainement surpris, tellement l’insurrection populaire fut rapide.

Mais ce n’était pas une surprise complète car l’artiste l’avait prédit dans une chanson : « Pays des Hommes intègres ». Une chanson qu’il dit avoir écrite en janvier 2014, dans les studios de ‪‎Dj Weed à Nancy, et qui commence ainsi : « Depuis quelques temps j’ai comme des flashes dans la tête, insistants et pesants, j’ai du mal à dormir. Je vois une foule fondre en larmes et crier ‘’on est libre’’ sur la Place de la Révolution à Ouaga. »

Le clip, lui, a été tourné à Ouagadougou, lors du dernier festival Ciné Droit Libre, puis au cours de la tournée de meetings/concerts du Balai Citoyen en juin dernier à Ouagadougou et Bobo Dioulasso. Pour l’artiste, c’était un rêve qui est devenu une réalité. En témoigne ce paragraphe, qui est aussi un clin d’œil à Smarty : « Les radios et les médias annoncent le résultat : c’est le départ du prédisent de façon immédiate. Dans la rue des gens dansent, ont du mal à y croire. Le chapeau de chef flottait dans l’air, il a changé de tête comme le disait le grand frère au pays. »

Humanist dédie ce clip « à la jeunesse du Burkina Faso qui a pris son destin en main. Hommage aux héros tombés pour la patrie, les 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso. » On y aussi des images du soulèvement des 30 et 31 octobre dernier, de la prise de l’Assemblée Nationale, ainsi qu’un extrait de discours du président Noël Isidore Sankara.

Pour voir le clip, cliquez ici.