Chambre des métiers de l’artisanat : Des artisans souhaitent de nouveaux représentants

Les artisans ont donné de la voix ce mardi 16 décembre 2014. Lors d’une conférence de presse initiée par un groupe d’élus consulaires de la Chambre des Métiers de l’Artisanat du Burkina Faso (CMA-BF) en collaboration avec des leaders d’Organisations Professionnelles d’Artisans, ils ont insisté sur la nécessité de réorganiser les instances de représentation des artisans du Burkina.

Ce que dénoncent les artisans c’est la mal gouvernance qui, selon eux, a été le « sport favori » des responsables de leur Chambre des métiers « depuis l’installation de cette institution en 2010 ». Des thèmes sensibles ont été abordés, à commencer par la CMA-BF elle-même.

Griefs. Victor Pouahoulabou a pointé d’un doigt accusateur  « les dérives dans la mise en place du bureau consulaire et  dans le fonctionnement de la jeune institution ».

Ce bureau, selon ses propos, a été installé sur fonds d’intimidation et d’achat de conscience, au mépris de tout principe démocratique.

Il fustige également la CMA-BF dans sa gestion de 100 000 charrues pour un montant de près de 8 milliards de francs CFA et de 50 000 tables bancs pour un montant de 1 835 000 000 Francs CFA en 2013 et de 2 152 500 000 francs CFA en 2014. L’épineuse question de transparence est ici remise en cause.

La Fédération Nationale des Artisans du Burkina Faso(FENABF) était elle aussi au banc des accusés. M. Abdramane Koné a  dénoncé la gestion patrimoniale par le Président de la FENABF, « des importantes sommes d’argent (près de 2 milliards) accordées par les partenaires au développement du Burkina ».

Recommandations. Pour sortir de l’ornière, des recommandations sont ressorties de cette rencontre. Entre autres, il est demandé « la suspension du bureau consulaire de la CMA-BF afin d’organiser des élections ».

Par ailleurs, les conférenciers attendent qu’un audit sur la gestion de la chambre des métiers du Burkina et la Fédération Nationale des Artisans du Burkina Faso soit organisé.

Une recommandation spéciale sort du lot, qui s’adresse aux « autorités de la transition et des gouvernants qui viendront des prochaines élections pour renforcer la consommation des produits burkinabè notamment dans l’art vestimentaire, l’art culinaire, la décoration intérieure des bureaux administratifs ».

L’habit du Premier ministre. «  Le Premier ministre Zida s’habille assez souvent en traditionnel », remarque PK. Victor, qui espère voir bien d’autres emboiter le pas.