Crise sociale au Burkina Faso : les dates à retenir
Depuis le mois de février, le Burkina Faso connait des manifestations très importantes dans tous les secteurs et particulièrement chez les syndicats et les militaires. La mobilisation, la violence ont créé une frayeur au sein de la population qui a fini par s’habituer. Cette année 2011 aura bien marqué les esprits au pays des Hommes intègres sur la gouvernance. Les principales dates des manifestations.
22-23 février: affrontements sanglants entre élèves, étudiants et les forces de sécurité à Koudougou, suite à la mort suspecte de l’élève Justin Zongo. Bilan, incendie du gouvernorat de la région du Centre Ouest et des bureaux de la police, plusieurs blessés et des pertes en vies humaines de chaque côté.
22-23 mars: première mutinerie des militaires à Ouagadougou, pour la libération d’un des leurs incarcéré pour atteinte la pudeur et vol. Casses, vol s de biens publics et privés et viols azimuts ont été le résultat. Le gouvernement entame un processus d’indemnisation des commerçants vandalisés, le Président Blaise Compaoré engage une série de rencontres avec les militaires des différentes échelles. L’écho cette mutinerie est ressenti à Fada et Gaoua. Un bref couvre feu a été instauré.
14-15 avril: deuxième mutinerie à Ouagadougou, menée par les militaires du régiment de sécurité présidentielle, pour réclamer des primes et des meilleures conditions de travail. Le président Compaoré quitte la capitale pendant quelques heures. Saccage de commerces, viols prémédités. Une deuxième vague d’indemnisation est engagée. Un couvre feu est instauré dans la capitale le 15 mai et sera levé plus d’un mois plus tard.
21 avril: formation du gouvernement de Luc Adolphe Tiao (Premier ministre) qualifié de gouvernement de crise par les uns et de gouvernement de la rue par d’autres. Le président Blaise Compaoré prend le ministère de la défense. Le précédent gouvernement avait été dissout dans la foulée le 15 avril. Le nouveau gouvernement qui se veut de dialogue entame une série interminable de concertation avec les couches de la société, et en même temps les revendications s’accentuèrent et viennent désormais de tous horizons.
27-28 avril: troisième mutinerie à Ouagadougou (et à Bobo Dioulasso) menée par la compagnie républicaine de sécurité et la police, pour exiger des primes et le départ de certains de leurs chefs. Le gouvernement accélère les concertations étendues à tous les corps paramilitaires en vue de prévenir d’autres mutineries.
14 mai: quatrième mutinerie à Pô ; là-bas les militaires exigeraient des primes de formations, la plupart d’entre eux étant des instructeurs de formation militaire.
23-24-25 mai: manifestations monstres des élèves en soutiens à leurs enseignants en grève pour réclamer des indemnités et primes (ces manif s’est étendue à d’autres villes du pays). Les élèves saccagent une partie de l’immeuble de l’éducation. L’ouverture au dialogue du gouvernement passe à une vitesse supérieure ; les élèves ainsi que les syndicats des enseignants sont reçus et les revendications analysées et des accords conclus.
23 mai: cinquième mutinerie à Ouagadougou conduite par les militaires de la garde nationale. Les revendications tournent toujours autour de l’octroi de primes.
29-30 mai: sixième mutinerie dans les villes de Dori, Gorom-Gorom, Tenkodogo, Dédougou et de Kaya. Les revendications sont entre autres des indemnités de logement. Autant dire que les tirs sont devenus en plus d’un moyen de pression sur l’Etat, un acte de plaisir pour les militaires.
Abdoul Diabaté
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