Crise libyenne : Le Burkina Faso sort timidement de son silence.
C’est désormais clair : le Burkina Faso ne soutient pas le Guide libyen, mais porte son choix sur ses opposants représentés par le CNT.
Tout cela n’est que la partie visible de la main du guide au Burkina, car il ya bien d’autres choses encore, comme cette relation personnelle entre deux dirigeants amis de longue date. Voila tout ce qu’il faudra considérer pour essayer de comprendre le silence jusque là observé par les autorités burkinabè dans l’acharnement de toute part contre le Colonel Kadhafi, au moment même que l’Union Africaine perd sa place dans la résolution de la crise.
Quoique compréhensible, il s’agissait pourtant d’un silence qui ne pouvait durer longtemps au risque de manquer d’alibis. En effet, la situation nationale n’est plus de nature à priver le pays de sa place sur la scène internationale, d’autant plus qu’à la tête du ministère en charge des affaires étrangères se trouve un homme bien connu dans la diplomatie burkinabè. Ainsi, de l’AFP, on apprenait le vendredi soir que le Burkina, par son ministre des affaires étrangères, « est en contact avec les responsables du Conseil national de transition ». Ce n’est sans doute pas une médiation de plus, car après les échecs des précédentes et la position clairement affichée par certains chefs d’Etat, les dernières cartes de la médiation semblent être toutes jouées.
L’heure est désormais à la prise de position et le Burkina Faso a choisit de se ranger du côté du peuple libyen « qui aspire à la paix, la stabilité et la démocratie ». Ce peuple-là « pourra compter sur le Burkina » a déclaré le ministre. Qui plus est, les propos du ministre Bassolet s’inscrivent dans l’avenir, comme pour rejoindre ceux qui pensent qu’il faut désormais préparer l’après Kadhafi.
S’il était une position bien attendue, c’est bien celle d’un homme, Blaise COMPAORE, qui s’est érigé ces dernières années et au gré des crises en médiateur, engageant ainsi la diplomatie burkinabè en pole position sur le continent. Et on aurait parié que la position du Burkina serait toujours dans la ligne de celle de l’UA, d’autant plus qu’à la veille, l’Union Africaine renouvelait encore son appel au dialogue (source RFI). Mais le Burkina a préféré s’aligner avec courage derrière les Etats africains qui n’entendent plus compter avec Kadhafi. On se demande bien au nom de quels pays parlent encore les représentants de l’organisation panafricaniste.
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Ce n’est pas surprenant. C’est la v?ritable nature de la compaorose. Sankara lui m?me qui ?tait pr?sent? comme son « meilleur ami » n y a pas ?chapp?. Il roule avec ceux qui peuvent l’arranger ? un instant t, et apr?s avoir tout obtenu, il te largue comme une boite de conserve qu’on fini d’utiliser. C’est une constante qui marche aussi bien dans ses relations internes avec ses « camarades politiques », qu’internationales avec ses amis. C’est dommage. Aujourd’hui la Libye est victime d’une guerre imp?rialiste tout aussi ill?gale que ill?gitime. Aucun droit international, encore moins une pr?tendue r?solution des nations unies ne peut justifier cette honte internationale. L’UA comme il fallait s’y attendre n’arrive est d?cevante. Elle n’aura jamais le courage de m?nacer de quitter toutes les organisations internationales y compris les nations unies tant que les frappes assassines de l’OTAN n auraient pas pris fin. C’est pourtant ce qu’elle aurait du faire…
C’est vraiment decevant de lire ces genres de d?claration. Un pouvoir comme le notre qui declare se ranger du cot? du peuple lybien, qui aspire ? la paix, ? la stabilit? et ? la d?mocratie, c’est vraiment l’hopital qui se moque de la charit?, comme si le peuple Burkinab? n’aspirait pas ? la meme d?mocratie que ce pouvoir lui a confisqu? toutes ces ann?es. De plus de quel peuple parle t -on? de quelques individus arm?s et instrumentalis?s par les pr?dateurs du p?trole Lybien? En Tunisie le peuple a vaincu, en Egypte aussi le peuple a vaincu les vides ? travers des marches pacifiques. Jusqu’? preuve du contraire, on assiste en Lybie ? une guerre de l’imp?rialisme contre Kadhafi, qu’on ne vienne pas nous parler de peuple Lybien qui aurait fait une r?volution.