L’UPR pour le report des élections couplées de 2012
C’est à l’occasion d’une rencontre entre le Bureau exécutif national (BEN) et des militants du parti de l’Union pour la république (UPR), le 6 août 2011, que la demande a été faite : le report des élections couplées de 2012. Le parti de Me Toussaint Abel Coulibaly pense qu’il faut donner le temps nécessaire à la CENI pour se préparer.
« Si nous voulons organiser des élections crédibles et acceptées en 2012, il est impérieux d’obtenir le consensus des acteurs politiques et la participation de tous, ce qui ne saurait se réaliser dans le maintien du calendrier électoral prévu ».
C’est en ces termes que Me Toussaint Abel Coulibaly, qui s’est débarrassé le temps d’une journée de sa veste de ministre délégué chargé des collectivités territoriales pour revêtir celle de président de l’UPR, la 3e force politique au Burkina, plaide pour un report des élections couplées municipales et législatives de mai 2012. En effet, pour lui, il faudrait donner le temps nécessaire à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de se préparer afin d’éviter qu’on rebelote avec le cafouillage constaté au récent scrutin présidentiel. Il faut rappeler que le président de la CENI a été élu il y a à peine une semaine et les membres de la commission ne prêteront serment que le 19 août prochain.
Mais il n’y a pas que ce plaidoyer qui a été à l’ordre du jour de cette rencontre. Au titre de la mouvance présidentielle, l’UPR a été l’un des partis politiques qui ont participé à la session du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP). Le BEN en a donc fait un compte rendu aux militants.
Me Toussaint Coulibaly a réaffirmé la position de son parti pour la non-limitation du mandat présidentiel. Néanmoins, il a trouvé l’absence de consensus sur la question de l’article 37 de la Constitution burkinabè comme l’expression d’une avancée démocratique. Dans tous les cas, « quoiqu’il advienne de l’article 37, il faut préparer l’alternance, car on ne remplace pas un régime par un autre sans préparation préalable », a déclaré le président de l’UPR.
Quant à la crise qui a secoué le Burkina Faso, Me Toussaint Abel Coulibaly en tire deux leçons. La première : « Le plus important, c’est la leçon d’humilité que nous devons en tirer pour nous mettre désormais à l’écoute de nos concitoyens », a-t-il dit. La deuxième leçon est que l’UPR a appris que la vraie opposition se trouve au sein de la majorité présidentielle. Me Coulibaly tire cette conclusion du fait que de nombreux bénéficiaires du pouvoir ne l’ont pas expressément défendu au moment où ce dernier avait besoin d’eux.
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