Rentrée judiciaire 2011-2012 : La « dignité » du pouvoir de la justice en question
Les magistrats et les auxiliaires de justice ont retrouvé les cours et tribunaux ce lundi 3 octobre 2011, après quelques semaines de vacances. Cette rentrée judiciaire 2011-2012 a été placée sous le thème « Les missions de l’institution judiciaire dans le renforcement de l’Etat de droit ». Une occasion pour rappeler la crise qui avait secoué le Burkina et égratigné la justice, notamment là où cela lui fait le plus mal : son indépendance.
C’est dans la salle des banquets de Ouaga 2000 qu’a été reproduite la salle d’audience de la Cour de cassation pour accueillir la rentrée judiciaire 2011-2012. Le rapport général sur le thème de cette rentrée « Les missions de l’institution judiciaire dans le renforcement de l’Etat de droit », a fait état de « décisions exemplaires » et « d’attitudes courageuses et louables » prises dans les cours et tribunaux burkinabè. Cependant, des insuffisances ont été relevées, dont notamment le problème de l’accessibilité financière à la justice, qui demeure pour les plus défavorisés, un « leurre ».
« Un malaise profond »
Me Issouf Baadhio, le bâtonnier de l’ordre des avocats, a lui appuyé là où cela fait mal : l’indépendance de la justice et les moyens limités qui sont mis à sa disposition. Il a bien sûr évoqué la crise qui a éclaboussé la famille judiciaire, notamment le cas des militaires qui ont remis en cause des décisions de justice et ont tiré des coups de feu sur des palais de justice.
Le bâtonnier estime que cela est la preuve d’un « malaise profond » et démontre une « réelle césure » entre les populations et la justice. Le premier président de la Cour de cassation, Abdourahmane Boly, a opiné dans son sens, tout en saluant les solutions qui ont été proposées. Même s’il loue celles qui sont déjà appliquées, il espère que celles qui ne le sont pas encore, le seront bientôt.
« Consolider la dignité du pouvoir judiciaire »
Le ministre de la justice et des droits humains, Jérôme Traoré, par ailleurs garde des sceaux et vice-président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), a d’abord énuméré l’armada des efforts fournis par le gouvernement pour aider la justice, avant de reconnaître que beaucoup reste à faire. Il a néanmoins rassuré que le gouvernement ne restait pas bras croisés, en témoigne l’élaboration de la Politique nationale de la justice et plusieurs propositions de lois qui ont pour but de « consolider la dignité du pouvoir judiciaire ».
La rentrée judiciaire 2011-2012 a connu la présence du président du CSM, Blaise Compaoré, et de différents présidents d’institutions judiciaires étrangères, dont ceux du Niger, du Bénin, du Mali et de la Côte d’Ivoire.
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Il y a du boulot camarade Boly. L’ind?pendance, une chim?re. Mais l’?quit? pourquoi pas ? Pourquoi ne pas faire honneur au nom « Burkina » ?
Walid
http://walidhicham.wordpress.com/