Journée de la médecine traditionnelle: « Ce que nous appelons médicaments traditionnels sont de vrais médicaments… »

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La médecine traditionnelle au Burkina Faso
Cabinet de tradipraticien. Ph. tele-botanica.org

Ce lundi 4 octobre a été une journée consacrée à la médecine traditionnelle, et elle a été grandement célébrée par les gens du milieu. En effet, ils étaient nombreux les tradipraticiens et tradithérapeutes venus des quatre coins du Faso pour célébrer ensemble la 9ème Journée africaine de la médecine traditionnelle. Celle-ci a été placée sous le thème « La conservation des plantes médicinales, l’héritage africain »

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Une nuit de réflexion, le 3 octobre, puis la journée du 4 octobre, les médecins traditionnels et aussi modernes ont pu échanger leurs expériences. Ils ont eu droit à une conférence animée par le phytothérapeute Jean-Marie Compaoré et le Pr Pierre Guissou qui est aussi phytothérapeute, enseignant à l’Université de Ouagadougou à l’institut des sciences de la santé. Ils se sont entretenus avec eux sur la complémentarité entre médecines moderne et traditionnelle. Il s’agit de trouver le moyen d’offrir des soins efficaces aux patients pour aboutir à l’amélioration de la santé de la population.

Jean-Marie Compaoré a souligné qu’il y a des produits en pharmacie, tels que la nivaquine ou l’aspirine et des antipaludéens, qui sont puisés dans la nature, ce qui dénote d’une vérité dans les plantes. Et pour le Pr Guissou, « ce que nous appelons médicaments traditionnels sont de vrais médicaments organisés et entretenus d’une façon correcte, qui ont des propriétés scientifiquement démontrables. Ces scientifiques s’entretiennent avec les tradipraticiens pour connaître ce qu’ils font. Et cela valorise notre médecine traditionnelle. »

Le monde de la médecine traditionnelle connait cependant des difficultés que ses acteurs n’ont pas manqué d’exposer à la conférence. Leur porte-parole fait cas du manque de formation et de sensibilisation, et surtout des difficultés liées à la présentation de leurs produits, ce qui leur pose un problème avec les intellectuels.

En guise de soutien et de référence au thème de la journée, le ministre de la santé, le Pr Adama Traoré, et les autres intervenants ont recommandé aux tradi-praticiens la création d’un espace de culture de leurs plantes médicinales, pour protéger les espèces menacées.

Cette 9ème journée de la médecine traditionnelle a aussi vu un évènement complètement nouveau : une prestation de serment de tradipraticiens de santé (TS). Ils étaient au total trente deux (32) à s’engager, jurant de préserver et promouvoir la vie humaine, de reconnaître leurs limites, de ne pas arnaquer les patients, etc. Cela est une chose qu’on aurait eu du mal à imaginer il y a quelques années. Cela a été fait après examen minutieux de dossiers déposés par les intéressés auprès des chercheurs. Les admis ont reçu des attestations et ont été autorisés à pratiquer la médecine traditionnelle sur l’ensemble du territoire burkinabè.

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2 commentaires

  1. voil? qui honore l’Afrique et rapelle ce qu’elle a de richesse!

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