Insécurité alimentaire : prévenir par l’adaptation aux aléas climatiques.
Les conséquences des changements climatiques sont de plus en plus perceptibles et sévères dans le monde notamment dans les pays en voie de développement comme ceux du continent africain. Les dégâts affectent très souvent la production agricole du fait des inondations et des sécheresses qui créent ainsi la famine et accentuent la pauvreté chez les populations vulnérables.
Dans cette optique, la commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) accompagne les Etats membres dans leurs efforts. Elle a octroyé, le mardi 11 octobre 2011 un financement d’environ 3,8 milliards de F CFA au Pays des Hommes intègres, pour la réalisation et la réhabilitation de retenues d’eau et l’aménagement de 1000 hectares de périmètres à des fins agro-sylvo-pastorales et halieutiques.
«C’est la contribution de l’UEMOA à la mise en œuvre du Plan national d’adaptation au changement climatique du Burkina Faso en vue de la réalisation de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté, au bénéfice des populations rurales», a dit le président de la Commission de l’union Soumaïla Cissé.
Le ministre de l’Agriculture et de l’hydraulique, Laurent Sedogo lui, a salué la pertinence et l’importance majeure des objectifs visés par le financement de ce projet, car le Burkina vit une situation d’insécurité alimentaire préoccupante qui touche les principaux groupes sociaux défavorisés de toutes les régions du pays.
Maîtriser l’eau, une nécessité
Cette situation est causée par les sécheresses et les inondations, des phénomènes selon lui à tendance ascendante. Déjà cette année, des poches de sécheresses sont signalées à travers le pays, et les prévisions sont en deçà des attentes, inférieures à celles de l’année dernière.
Voilà, toute la nécessité de s’adapter aux changements et aléas climatiques afin de réduire leurs effets sur la production et sur les populations ; il s’agit principalement de savoir maîtriser l’eau. La réalisation des retenues d’eau permettra sans aucun doute de développer les cultures de contre-saison, les cultures d’irrigation, de multiplier les campagnes de production et de facto la production elle-même.
Et le ministre de l’Agriculture soutient qu’ «au regard du contexte de climat semi-aride du pays, l’irrigation en saison sèche et l’amélioration des productions pluviales par des irrigations d’appoint constituent une composante importante de l’agriculture burkinabè et une priorité du gouvernement».
Le projet financé par l’UEMOA prévoit plusieurs actions en vue d’atteindre les objectifs que sont la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté. Il s’agit d’augmenter les terres aménagées (pour accroître la production agricole et piscicole), de contribuer à la résorption de l’insécurité alimentaire, de faciliter l’accès des terres aux femmes et aux jeunes, de renforcer les capacités des producteurs avec l’utilisation de nouveaux paquets technologiques agricoles.
L’accroissement de la production va du même coup participer à la réduction du prix des denrées et à la lutte contre la paupérisation des populations.
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