Privatisation de l’ONATEL : Tonalité décevante, selon les cadres
La privatisation de l’ONATEL (Office national de télécommunication), aujourd’hui ONATEL-SA, en 2006, visait à apporter plus d’efficacité et de compétitivité à l’entreprise. Cinq ans après, les cadres de la société ne sont pas de cet avis. C’est le sentiment qui s’est dégagé de la Conférence des cadres de l’ONATEL, organisée par le Comité des cadres du Syndicat national des télécommunications (SYNATEL), le 26 novembre 2011 à Ouagadougou.
« Les attentes de la privatisation n’ont pas toujours été atteintes », tel est le verdict de Souleymane Tou, Secrétaire général du SYNATEL, parlant des cinq ans de privatisation de l’ONATEL. Pour lui, le personnel est déçu de la gestion de l’entreprise. Pour lui, « Le personnel a été particulièrement déçu parce qu’on s’attendait à ce que, non seulement les conditions soient améliorées, mais surtout à ce qu’il y ait une implication des cadres dans la gestion de l’entreprise. »
Le personnel n’est donc pas content de la gestion de la société par le nouvel exploitant, en la personne morale de Maroc Telecom. Mais Gabou Gueye, président de l’UNI Africa et ancien cadre à la jumelle sénégalaise de l’ONATEL, la SONATEL, n’est pas étonné. Pour lui, le rachat des sociétés africaines par des multinationales européennes ou maghrébines n’est qu’une « nouvelle forme de colonisation ». « Je pense, dit-il, qu’aujourd’hui, l’Europe a saturé sa croissance. Elle vient en Afrique pour faire des recherches ».
Mais le SYNATEL n’entend pas jouer les spectateurs contemplateurs et revendicateurs. Car pour Souleymane Tou, « le syndicalisme ne doit pas être observé par le seul prisme des revendications. Le syndicat doit participer au développement de son entreprise et de son pays ». C’est ce qui explique donc cette conférence des cadres de l’ONATEL-SA. Convoquée par le Comité des cadres du SYNATEL (mis en place le 3 juillet 2010), elle a pour objectif de réfléchir sur « le devenir » de l’ONATEL-SA et « l’amélioration du cadre politique, réglementaire et institutionnel du secteur des technologies de l’information et de la communication au niveau national ».
La conférence a formulé des recommandations à l’endroit de la direction de l’ONATEL-SA et du gouvernement, pour d’une part, assurer « une culture d’entreprise » et « un futur » sans menaces et plein d’opportunités à l’ONATEL-SA, et d’autre part, don
ner des pistes pour l’élaboration d’un cadre politique, réglementaire et institutionnel plus adapté à l’évolution du temps au secteur des TIC au Burkina Faso.
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