Election présidentielle en RDC, une situation explosive
Les Congolais de la République démocratique du Congo sont allés aux urnes le 28 novembre 2011 pour choisir le nouveau président du pays. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a désigné hier vendredi 9 décembre, le président sortant Joseph Kabila, vainqueur dans une ambiance particulièrement délétère et empoisonnée.
La tension est nettement montée après l’annonce par la CENI de la victoire de Joseph Kabila ce, après plusieurs jours d’attente et de report des résultats. Pendant que le président sortant est donné vainqueur avec près de 49% des voix, l’opposant historique Etienne Tshisekedi s’autoproclame président de la République démocratique du Congo, estimant avoir obtenu 54% contre 26% pour Kabila.
Le retard accusé dans l’annonce des résultats présageait déjà, une manipulation certaine de ceux-ci selon certains analystes pour qui tout serait mis en œuvre pour aboutir à la réélection de Kabila fils, 40 ans.
C’est ainsi qu’il aurait obtenu 48,95% des suffrages exprimés contre 32,33 pour son principal challenger, selon les chiffres provisoires proclamés par la CENI. En attendant que la Cour Suprême de Justice (CSJ) désigne le 17 décembre prochain le vainqueur définitif, l’ambiance reste très explosive dans plusieurs villes du pays et, à Kinshasa qui aurait voté Tshisekedi à 64%.
Me Mwila Kayembe, président du Réseau national pour l’observation et la surveillance des élections en RDC (qui dépend de la Mission nationale d’observation électorale), a lui aussi été très critique sur le rôle qu’a joué la CENI pendant le scrutin. Interrogé par jeuneafrique.com, il a affirmé que «Joseph Kabila n’aurait pas remporté ces élections sans les fraudes».
Du reste, de nombreux observateurs présents sur place ont reconnu d’énormes irrégularités dans ce scrutin à allure de guérilla latente. Ils n’ont pas du tout eu tort si on prend en compte la situation dans laquelle le vote s’est déroulé, une ambiance de peur et de désordre généralisés, que d’aucun ont qualifiée de chaotique.
Cela est d’autant plus probable que, Tshisekedi aurait subi quelques obstacles au cours de la campagne menant aux élections, empêchement de meeting de ses partisans, son blocage à l’aéroport, entre autres. La période préélectorale et électorale a bien été émaillée de violence, et l’on se demande ce que sera la période postélectorale avec deux présidents, l’un supposé élu, l’autre autoproclamé.
Ce scénario congolais s’apparente à celui ivoirien. En effet, comme par coïncidence, l’élection présidentielle ivoirienne s’est déroulée le 28 novembre, mais 2010. Même si le contexte semble différent, l’ossature du problème est schématiquement identique. Reste à espérer qu’un consensus soit vite trouvé afin d’éviter le schéma postélectoral ivoirien qui a fait plus de 3000 morts.
En sus, la Cour pénale internationale scrute déjà les horizons congolais à la recherche d’éventuels véritables faussaires des droits humains dans ce contexte électoral ; une situation qui rappelle également la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo, aujourd’hui à la Haye.
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nous ne voulons plus de kabila il a pri? le pays plus que mobutu en plus de 30 ans de povoir, il n’a pas gagne? les elections il utilise ses armes pour tuer les manifestants avec le complot des belges les grands enemis du people congolais.communaut? internationalle nous ne voulons plus la guerre en RDC, kabila est un frodeur il faut le jeter hors de ce pays au quel il est un fils adoptif.la CPI soit juste envers le peuple congolais, kabila et ses generaux rwandais qui tire sur le peuple doivent partir du congo.