Cybercriminalité: transferts d’argent interceptés.
Le service régional de la police judiciaire de Ouagadougou a présenté ce jeudi à la presse national 06 présumés coupables de « vol aggravé ». Ce « plat de résistance » n’a pas constitué l’essentiel des échanges avec la presse. Ce qui aura le plus retenu l’attention, c’est la mise à nue de trois présumés coupables de cybercriminalité. Des jeunes de 20 à 22 ans aux allures honnêtes qui opéraient via le net et qui ont amassé près de 14 millions de nos francs en moins de 13 interventions. Récit.
CONGO Madi, KIEMTORE Rasmané, YILI Mahamado, SANGARE Mamadou, TRAORE Ismaël, BOUDA Jean Pierre. C’est ainsi que se prénomment les Six (06) personnes interpellées pour « vol aggravé » de divers matériels de construction. C’est, crasseux et éreintés qu’ils ont été postés sous les projecteurs des médias. Mais venons-en aux faits : les délinquants et leurs rôles respectifs, leur mode opératoire.
Pour dépouiller leur victime le 03 décembre dernier, le sieur Bernard, ses acolytes Madi Congo et Rasmané Kiemtoré auraient été les principaux cerveaux. Traoré Ismaël a trouvé le moyen de transport (Un camion) pour le transfert de barres de fer moyennant une rétribution de 20.000 FCFA. Yili Mahamadou et Sangaré mamadou, chauffeurs, devraient eux se charger du transport du butin vers Boins-Yaaré, un marché occulte de Ouagadougou. Ils devraient percevoir pour toutes fins utiles la somme de 50.000 F. un montage hollywoodien qui les conduisit au lieu du forfait. Sur place, deux vigiles, complices, dont un a pris la fuite (Bouda Jean, plus « poisseux » n’a pu prendre la poudre d’escampette à l’arrivée de la Brigade anti-criminalité). Ces vigiles, ayant facilité la tâche aux super-délinquants, devraient déclarer à terme qu’ils avaient été ligotés et n’ont pu empêcher le forfait. Les investigations de la police permettront plus tard de se rendre à l’évidence que Kiemtoré Rasmané, ouvrier à l’état civil, est en réalité propriétaire d’une quincaillerie où sont entreposés les « objets d’origine frauduleuse » (NDLR : Ce sont les termes exacts du SRPJ).
Le scénario dans toute sa perfection et sa splendeur avait occulté le facteur témoins, population environnante. Ce fût dès lors son talon d’Achille. Dénoncés, la police ne tarda pas à atterrir sur les lieux. Mais ils avaient déjà embarqué leur butin. Il fallait dès lors aux hommes de sécurité de jouer avec le flair, de tâter leurs « indics ». Par cette option obligée, ils réussirent à rattraper les six fautifs, cités plus haut, à Ouaga 2000. Leur butin, composé de barres de fer, de sacs de ciment et autres vaudraient plusieurs millions de CFA. Ces présumés coupables croupiront dès ce soir à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, en attendant leur jugement au Tribunal de grande instance de Ouagadougou.
Cybercriminels ?
Nion Francis est l’homme qui se trouve à la tête de la Division économique et financière de la police nationale. Ses services ont été approchés par « une institution financière de la place » à propos d’une affaire de cybercriminalité, le 19 Novembre dernier. Après une enquête minutieuse, ses hommes réussirent à mettre la main, dès le 07 décembre, sur les sieurs Gandijon Arrias et Houensou Sosthène, tous deux étudiants et de « nationalité étrangère ». La division a également mis aux arrêts demoiselle Edwige Bayala, Cheval de Troie des cybercriminels dans une agence de l’institution financière éprouvée. Un mode opératoire bien élaboré leur permettait de connaitre, via le net, des détails liés aux opérations de transfert d’argent (Noms et prénoms des destinataires, numéros de transfert, …). Après coup, avec la complicité de collaborateurs en territoire béninois, ils confectionnaient de faussent pièces d’identité et fausses copies de passeport pour se présenter au guichet de transfert où miss Edwige officie. En tout, 13 glanages du genre ont pu être opérés, avec pour butin global la somme de 13, 9 millions de FCFA.
Attention !
Le commissaire Darga, ci-contre Directeur régional par intérim de la police du centre et Commissaire central de la police du centre, a dirigé cette conférence de presse. Pour lui, certains réseaux ordinaires sur internet sont mal sécurisés. Il en appelle donc à la vigilance des uns et des autres pour combattre ce phénomène naissant qu’est la cybercriminalité. Aussi, ses services refont appel à la collaboration des populations pour permettre de sécuriser les burkinabé dans leur ensemble contre la criminalité et la délinquance dans leur ensemble.
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
monsieur je madresse a vous pour porter plainte pour arnaque a ouagadogo
TOUTES MES FELICITATION COMMISSAIRE