CEN-SAD : Le Burkina Faso participe activement aux réflexions sur la relance de l’Organisation
Sur invitation du Ministre des Affaires Etrangères de la République du Tchad, président en exercice de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), le Chef de la diplomatie burkinabè, SEM Djibrill Bassolé, a participé le 25 janvier 2012, à Addis Abéba, à une réunion des Ministres des Affaires Etrangères des pays membres de l’Organisation. Cette rencontre s’est tenue en marge des réunions de la 18e Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement l’Union Africaine.
Au cours de cette rencontre extraordinaire à laquelle tous les pays membres étaient représentés, un point exhaustif de la situation de la CEN-SAD a été fait aux Ministres des Affaires Etrangères et représentants des Etas membres. Il est ressorti des exposés faits par le Secrétaire général adjoint et le Coordonnateur du Comité des Ambassadeurs que l’Organisation est confrontée à d’importantes difficultés et que ses activités sont à l’arrêt depuis le déclenchement de la crise libyenne en février 2011.
Les différentes interventions, faites à l’issue de ce point, ont souligné que malgré les graves insuffisances et le changement fondamental de situation en Libye, la CEN-SAD demeure plus que jamais nécessaire pour relever les défis communs à la zone sahélo-saharienne, en particulier, la paix, la sécurité et le développement. Pour ce faire, un recadrage des objectifs et missions de l’organisation s’impose.
Au delà de ce recadrage, le Ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso, SEM Djibrill Yipénè Bassolé, a proposé une refondation totale de la CEN-SAD pour en faire un outil efficace au service des peuples des Etats membres.
Respectueuse de l’égalité souveraine des Etats membres, cette nouvelle CEN-SAD devra être dotée d’une nouvelle charte et fonctionnera dans la transparence sur des bases démocratiques avec une architecture administrative et financière moderne.
Le Ministre des Affaires Etrangères de la Libye a, dans une intervention fort remarquée, fait un rappel des douloureux événements intervenus dans son pays. Il a présenté les regrets du CNT pour les violences dont ont été victimes certains ressortissants de pays membres de la CEN-SAD. Puis, il a rassuré les autres Etats membres de l’importance que les nouvelles autorités libyennes accordent à leursrelations avec tous les Etats de la CEN-SAD. A cet effet, il a réaffirmé l’entière disponibilité des nouvelles autorités libyennes à renforcer ces relations et à se démarquer des pratiques qui avaient cours sous le régime Kadhafi. Enfin, il a réaffirmé l’engagement ferme de la Libye à apporter son appui à la CEN-SAD et à soutenir les propositions visant à sa refondation.
A l’issue de leurs échanges, les Ministres ont décidé d’élargir le Comité sur les réformes de la CEN-SAD dont le Burkina Faso est membre. Ce Comité a pour mission d’approfondir la réflexion sur cette refondation et de faire des propositions concrètes. Ces propositions seront examinées lors d’une session extraordinaire du Conseil Exécutif que le Royaume du Maroc se propose d’accueillir.
DCPM-MAECR
Diplomatie burkinabè : A Addis, Djibrill Bassolé a fait d’une pierre deux coups. La machine de la diplomatie burkinabè a tourné à fond à Addis Abéba en Ethiopie, en marge de la 18e Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine qui a lieu les 29 et 30 janvier 2011. En effet, outre les travaux du Conseil exécutif auxquels il a pris part, le Ministre Bassolé a accordé des audiences aux représentants de pays et institutions internationales. Il s’agit du Japon, de la Nouvelle Zélande, de l’Inde, de la Suède, du Grand Duché du Luxembourg, du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Libye, de la sous directrice de l’UNESCO pour l’Afrique et du Directeur général d’Ethiopian Airlines. Avec SEM Ryuji Yamane, Vice Ministre des Affaires Etrangères du Japon, SEM Bassolé a échangé autour des questions d’intérêt entre les deux pays. SEM Yamane a renouvelé la disponibilité de son pays à apporter son appui au Burkina Faso dans divers domaines tels que le renforcement des capacités des ressources humaines et l’appui technique dans le développement du secteur minier. Leurs échanges ont également porté sur les prochaines rencontres ministérielles prévues dans le cadre de la Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD IV) et la disponibilité du Burkina Faso à accueillir à Ouagadougou la réunion ministérielle préparatoire à la TICAD V. Le Ministre des Affaires Etrangères de La Nouvelle Zélande, SEM Murray McCully, s’est félicité des efforts consentis par le Président du Faso dans la consolidation de la paix dans la sous-région ouest africaine et a échangé avec SEM Bassolé sur le renforcement de la coopération entre son pays et le Burkina Faso. Bénéficiant d’une grande expérience en matière de développement et de gestion des énergies renouvelables, la Nouvelle Zélande, a-t-il affirmé, est disposé à accueillir les jeunes Burkinabè qui souhaitent renforcer leurs capacités en matière de conception des projets de développement et de gestion des énergies renouvelables comme le solaire, l’éolienne, le biomasse etc. L’Ambassadeur de Suède, Son Excellence Madame Elisabeth Eklund, a saisi l’occasion de l’audience que lui a accordée le Ministre Bassolé, pour le féliciter pour les actions qu’il a menées au Soudan en tant que médiateur conjoint Union Africaine – Nations Unies dans le règlement de la crise du Darfour. Tout en saluant l’excellente collaboration entre les deux pays au sein du système international, elle a exprimé sa satisfaction pour les efforts entrepris par le Burkina Faso en matière des Droits de l’Homme. Elle a, par ailleurs, souhaité une plus forte collaboration entre le Burkina et la Suède, notamment dans le cadre du Conseil de sécurité des Nations Unies où son pays brigue un siège de membre non permanent. Les chaleureux échanges entre SEM Madhusudan Ganapathi, Vice ministre des Affaires Étrangères de la République de l’Inde et SEM Bassolé ont porté sur la reforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies et sur le projet de construction d’un centre de formation professionnelle au Burkina Faso par l’Inde. Ce projet, attribué par l’Union Africaine au Burkina Faso dans le cadre de la coopération Inde-Afrique, permettra de former les jeunes francophones de l’Afrique de l’Ouest dans divers domaines tels que la maçonnerie, la soudure, l’électricité, etc. C’est pourquoi, le Ministre BASSOLE a invité la République de l’Inde à accélérer le processus de mise en place du centre, d’autant plus que des dispositions ont été déjà prises par le Burkina Faso pour accueillir ce centre. Madame Lalabembarka, Sous directrice générale de l’UNESCO pour l’Afrique a, quant à elle, échangé avec SEM Bassolé sur la situation de son Organisation depuis l’admission de la Palestine comme membre à part entière. Elle a présenté les félicitations de son organisation au Burkina Faso pour tous les efforts entrepris en matière de promotion culturelle et d’éducation. Puis elle a appelé le Burkina Faso à continuer d’apporter un soutien encore plus soutenu aux programmes de l’UNESCO et à jouer un rôle de leader dans la mobilisation des Etats membres de l’Union africaine autour de ces programmes. Enfin, avec le Directeur Général de la compagnie aérienne « Ethiopian Airlines », le Ministre Bassolé a échangé autour des possibilités de développement du transport aérien entre le Burkina Faso et les autres pays d’Afrique ainsi qu’avec le reste du monde. Le Directeur Général a dit le souhait et la disponibilité de sa compagnie à signer un accord avec le Burkina Faso, comme elle l’a déjà fait avec d’autres pays africains, afin d’assurer un pèlerinage paisible et serein aux pèlerins burkinabé à la Mecque.
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