Koffi Annan en Syrie, une mission périlleuse à issue incertaine

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Koffi Annan, ancien Secrétaire général de l'ONU, émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe en Syrie. Photo archives:farmlandgrab.org

Il y a une semaine (le vendredi 24 février 2012), l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies Koffi Annan a été désigné comme émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie pour tenter de désamorcer le conflit qui dure maintenant bientôt un an.

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Le choix de Koffi Annan intervient après moult tentatives menées par la communauté internationale, la Ligue arabe en tête, sans succès. Il a pour mission ‘’d’offrir ses bons offices afin de mettre un terme à toutes violences et violations des droits de l’homme, et promouvoir une solution pacifique à la crise syrienne’’.

Une tâche pas du tout facile sur un terrain périlleux. Réussira-t-il ? C’est là la véritable question, tant Bachar Al-Assad est déterminé à aller jusqu’au bout de ce qu’il a entrepris, la répression de la contestation qui a fait 7 500 tués selon l’ONU.

Le dictateur syrien ayant le soutien et la protection presque sans faille de la Russie et de la Chine a toujours nargué les précédents envoyés (les observateurs de la Ligue arabe) et refusé quasiment toute proposition de sortie de crise. Serait-il flexible devant l’ancien Secrétaire Général des Nations unies, Koffi Annan qui dispose d’un important bagage diplomatique ?

Poids lourd de la diplomatie, M. Annan a montré à des reprises ses capacités dans la gestion des crises (le Kenya en 2008) et entretient de bonnes relations avec Al-Assad. L’enjeu aujourd’hui est de taille et son ‘’ami’’ Bachar Al-Assad s’est tellement enfoncé dans ses agissements qu’il lui semblerait inopportun de reculer.

Lui, qui avait refusé un corridor humanitaire dans son pays malgré l’impérieuse nécessité, saura-t-il renoncer à son ‘’destin’’ et se livrer dans cette situation d’incertitudes où il risque de finir comme Gbagbo, au pire comme Kadhafi.

Ce sont d’ailleurs des arguments de tailles qui soutiennent la position du dictateur syrien, en plus ‘’du devoir’’ de perpétuer la dynastie Al-Assad au pouvoir. Et surtout conforter son opposition aux Occidentaux.

Koffi Annan a au moins le mérite de la neutralité et de la sagesse qu’il n’a perdu pendant son mandat à la tête des Nations unies, même si certains le considère en son temps comme disant la volonté des États-Unis.

Une résolution pacifique à la crise syrienne ne semble pas être une option accessible car d’un côté les insurgés réclament le départ de Bachar Al-Assad, de l’autre, le dictateur et ses derniers soutiens ne veulent pas en entendre parler. Ces derniers accusent d’ailleurs les Européens et Américains d’inciter à la révolte.

En attendant de voir l’issue de cette mission, les bombardements des villes rebelles se poursuivent contre une opposition qui peine à s’unir, s’organiser afin de recevoir l’aide militaire des pays ‘’amis’’ de la Syrie.

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