RDV des Stars 5 – Wendy : « J’ai fait mes premiers pas dans le rap »
Pour le Rendez-vous des Stars de ce samedi 25 février, nous avons reçu Wendy, l’auteur de ‘’M’ba sida’’. De son vrai nom NIKIEMA Stéphanie Sidbénéwendé, Wendy nous ouvre une grande fenêtre sur sa vie d’artiste.
Burkina24 : Pourquoi avoir choisi de faire de la musique ?
Wendy : C’est un rêve d’enfance, une passion, une folie et peut-être même une maladie, si je peux me permettre le mot, que j’ai depuis l’enfance et que j’ai voulu réaliser. J’ai toujours aimé la musique et j’ai toujours voulu chanter. Mais avec les études, il a fallu attendre. Je suis venue dans le showbiz avec plusieurs cordes à mon arc : le théâtre, le cinéma et la musique, qui l’a emporté sur les autres.
B24 : Dans le cinéma, quelles sont les réalisations auxquelles tu as participé ?
W. : j’ai participé à plusieurs séries et sitcoms comme Les jeunes branchés, Vis-à-vis, A nous la vie de Toussaint Tiendrebeogo où je jouais le rôle d’une chanteuse, des spots publicitaires de la PROMACO. Le dernier film est Molaadé, de Feu Sembène Ousmane, qui traite de l’émancipation de la femme, l’excision, et de la liberté d’expression ; j’y tenais le troisième rôle.
B24 : Ton premier album, sorti en 2009, s’appelle ‘’Gal yam’’. Peux-tu nous donner le sens de ce nom ?
W. : Gal yam en mooré veut dire murir en sagesse, grandir en esprit. C’est un album de dix-huit titres sur lequel j’ai essayé de diversifier les styles. Je chante sur des rythmes tradimodernes, de la World-Music et un peu de musique commerciale pour faire bouger la jeunesse. Aussi, j’ai voulu partir de mes racines pour faire la promotion de la culture burkinabè, amuser la jeunesse, dont je fais partie, et en même temps conscientiser et interpeller les personnes âgées sur certaines choses. J’ai voulu aussi parler des maux de la société, des misères du monde…
B24 : Pourquoi avoir choisi Gal yam comme titre pour cet album ?
W. : Gal yam c’est le résumé de toutes ces expériences que j’ai pu vivre jusque là. J’ai encore du chemin et le meilleur reste à venir. Je viens de commencer et j’ai envie de grandir.
B24 : Comment se passent les prestations de Wendy hors des frontières du Faso ? Comment Gal yam est-il perçu?
W. : Pour le moment je ne me plains pas. Ce n’est qu’un premier album. Je crois en Dieu et au destin. Je travaille et j’attends ce que la vie me réserve. J’ai fait des tournées au Burkina et souvent à l’extérieur : je suis allée au Niger pour leur cinquantenaire de l’Indépendance, au moins deux fois en France et ailleurs pour des tournées. Dernièrement, j’ai failli aller au Canada et aux USA. C’est vrai que je n’ai pas communiqué sur ces sorties, mais je pense que chacun a sa chance et je ne suis pas pressée. L’album a bien pris au Burkina, je n’en suis pas entièrement soulagée, mais j’en suis contente parce que c’est déjà un pas non négligeable de franchi. Si je travaille fort, continue sur cette lancée et si vous priez très fort pour moi, je pourrai faire plus de tournées internationales. Le meilleur est à venir.
B24 : Le cinéma est-il une page tournée pour Wendy ?
W. : Non, je n’ai pas tourné de page parce que quand on se veut vraiment artiste et quand on a différentes fibres artistiques, il faut les valoriser. Je pense qu’en travaillant je pourrai être une grande comédienne. Si on venait me demander un jour de jouer dans un film, si je me sens bien dans le rôle qui m’est proposé mais s’il me valorise, je n’hésiterai pas à accepter. J’ai quelques propositions, mais souvent nous ne sommes pas arrivés à nous entendre sur les conditions… sinon je n’ai pas abandonné le cinéma. Mes chants pourraient inspirer un artiste peintre ou un caricaturiste… L’art c’est un ensemble, et je le trouve extraordinaire parce qu’il n’a pas de limites. Alors quand on peut chanter, on peut faire beaucoup d’autres choses, il suffit d’essayer et de se surpasser pour que la créativité qu’on a à l’intérieur puisse s’exprimer. J’ai aussi fait de la danse, mes anciens camarades de lycée peuvent en témoigner. J’ai monté des chorégraphies et j’ai dansé sur scène. Donc que ce soit pour du théâtre, de la danse contemporaine ou du cinéma, je suis partante !
B24 : Aurons-nous bientôt un nouvel album de Wendy ?
W. : Bien sûr, mais dans la musique on ne peut pas calculer. Par exemple quand j’entrais en studio pour Gal yam, je ne savais pas combien de titres je ferais, ni combien de temps cela prendra. Et finalement je me suis retrouvée avec plus de vingt (20) titres parmi lesquels avec embarras nous avons retenu dix-huit (18). Ce fut une première au Burkina et tout le monde m’a dit que j’aurais dû faire deux albums, mais je ne regrette pas. Si ma tête est encore sur mes épaules, mon âme en paix, si les fans continuent de croire en moi et que Dieu continue à étendre sa main sur moi, le deuxième album sera plus adulé que le premier. Il y a tellement d’étapes pour cuisiner un album, mais je dirais que je suis encore à la phase de l’achat des condiments pour le composer. Mais il ne faudrait pas aller penser que je suis déjà en studio…
B24 : Du cinéma à la chanson, comment ta famille voit-elle ta vie d’artiste ? T’accompagne-t-elle ?
W. : C’est grâce à ses bénédictions que j’ai eu le courage de continuer car il y a eu des moments difficiles. J’ai commencé dans le rap il y a dix-douze ans en même temps que le cinéma et le théâtre. J’étais dans le groupe Attentat avec Double-J, Serge-B et moi-même Miss Phani. Plus tard, Mawndoé de Yeleen a un peu tourné avec nous. Nous avions formé une grande famille, l’Institut 9.7 que les anciens connaissent et aussi Smarty pourrait en témoigner. Quand plus tard ce groupe s’est disloqué, je me suis repliée sur moi-même et me suis retirée du monde musical. Ma mère m’a beaucoup aidée à surmonter cette étape là.
B24 : Les fans de Wendy voudraient savoir si elle est dame ou demoiselle…
W. : Tout ce que je peux dire c’est que j’ai aussi mon amoureux, quelqu’un qui sait donner de l’amour à Wendy, qui m’aime, qui me soutient, qui m’encourage dans ce que je fais.
B24 : Un mot directement à tes fans ?
W. : Je dis merci à mes fans, et de façon générale aux fans de tous les artistes musiciens burkinabè. Grand merci car ce sont eux qui nous boostent. Ils nous donnent le courage de continuer dans nos moments de détresse. Ce n’est pas toujours qu’on gagne la guerre ou le pari, la vie n’est pas toujours rose. Mais ils nous rappellent qu’il faut toujours se battre et ne pas baisser les bras. J’aimerais dire aussi merci à tous les promoteurs culturels, les médias, les animateurs et journalistes, tous ceux qui œuvrent pour la promotion de la musique burkinabè. Un grand merci de la part de Wendy.
Palmarès de l’album Gal yam :
Gal yam est le premier album de Wendy, sorti en 2009. Il est composé de dix (18) titres. L’album a remporté :
– le Disque d’Or de l’année 2009, donné par le festival Saga Musik,
– le Kundé du meilleur artiste féminin de 2010,
– le Tiercé d’argent, donné par Burkina Consortium,
– le sacre de Chevalier de l’ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication en musique et danse.
Pour le Rendez-vous de ce samedi 10 mars à 15h GMT, retrouvez le chanteur Floby sur B24 Live
Interview réalisée par Stella NANA
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les fautes dans le texte. C’est inadmissible.